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Cahier décharge Je ne sais pas ce que c'est, je le saurai quand j'aurai terminé. Et j'aurai terminé quand je saurai ce que c'est.

Page du 9 décembre 2017 jour au loin...

Denis Vallier

Il est certain que la vie n’explique pas l’œuvre, mais certain aussi que les deux communiquent. Telle œuvre exige telle vie. Il est donc vrai à la fois que la vie d’un auteur ne nous apprend rien et tout autant vrai que, si nous savions la lire, nous y trouverions tout, puisqu’elle est ouverte sur l’œuvre. La poésie et la vie d’un Rimbaud sont deux œuvres d’art étroitement liées, elles se complètent, font pendant, s’enrichissent. En regard et à défaut d’œuvre d’art, ma vie des plus ordinaires ne devrait m’autoriser que le tatouage de quelques dragons colorés sur mon dos ou mes mollets.

Je garde malgré tout l’espoir d’en tirer autre chose. Écrire est une affaire de devenir, toujours inachevé, toujours en train de se faire, et qui déborde tout contenu vivable ou vécu posé sur la table des matières. C’est un processus, c’est-à-dire un passage de Vie qui traverse le vivable et le vécu. On peut croire que l’on raconte ce qui nous est arrivé quand c’est tout l’inverse qui est vrai, si je raconte, au contraire, c’est à seule fin que quelque chose m’arrive encore. Mais pour l’heure, ma vie a été si banale que je ne m’imagine pas faire œuvre originale

Va jouer ailleurs...

Va jouer ailleurs...

Foutre le camp... Loin... Un jour... vous verrez...
Toujours les mêmes mots qui claquent dans la tête
Drapeaux futiles de fausses libertés...
Depuis l'enfance...
Les mêmes mots... Foutre le camp...Loin...
Dix sucres dans chaque poche pour ne pas mourir de faim
À pied ou dans un vieux bus, le doudou sous le bras si l'on a huit ans...
En stop...si l'on a 18 ans. C’est plus facile avec le corps en forme de femme
Sur mer, si l'on est aventurier...et enfin trouver l’ILE
Escalader le sommet qui cache tous les édens
Et, foutre le camp...toujours et encore...n'importe où…mais...partir !
Et, laisser tomber, peaux mortes, les lettres du mot "mieux"
En commençant par le "x" parce qu'il ne sert à rien…
Faux départs et vraies arrivées...
Quelque part...Même pas loin...
On arrive toujours...même si l'on part peu... ou seulement dans sa tête
La fuite… vieux mythe de l'errance éternelle
L’envie cachée des gitans
Mouvement perpétuel des lointains ancêtres.
On a tous le mot  "partir" dans le cœur
Même obscurci, même illisible...
Alors, on claque des portes
On casse les habitudes...
"Je partirai...je m'en irai
D'ici, de maintenant...de tout ça ! Bien sûr !
Partir...d'un être à l'autre
Partir...comme on voudrait vivre

D'un horizon à d'autres horizons
Partir...en se divisant !
Partir...en se multipliant !
Toujours...je partirai...
Et, nous autres humains ne faisons-nous pas que ça depuis toujours?
Jusqu'à la mort...
En se quittant un peu, chaque jour
Même avec son "sucre dans la poche"
On perd l'exigence étriquée
Ou bien, se trouve-t-on à chaque départ?
Dans quelque gare d'arrivée
De nous seuls connue...
On se retrouve...j'en jurerais...
On grandit...
Les armes sont moins tranchantes
Et, les dents moins agacées
....par le sucre...
Foutre le camp … Partir encore et encore....
Une vie toute entière juste pour conjuguer un verbe !

Loin...

Loin...

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