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Cahier décharge Je ne sais pas ce que c'est, je le saurai quand j'aurai terminé. Et j'aurai terminé quand je saurai ce que c'est.

Page du 16 octobre 2018 jour de Noé

Denis Vallier

      Un jour, notre si belle terre se ratatinera comme une vieille pomme desséchée par la faute d’une géante rouge… Mourir, serait-ce se tenir nu dans le vent et se fondre dans le soleil ? Ça aurait de l’allure mais il n’y aurait plus de témoins. Il n'y a rien de plus gros que le complexe de supériorité d'une étoile qui se transforme en géante rouge. On pourrait retarder l’échéance en éloignant mètre par mètre la Terre du Soleil en utilisant la force gravitationnelle d’astéroïdes de passage mais aucune planète ne peut échapper éternellement à son destin : il est inéluctable. Mais d’ici là, tout peut arriver : un sursaut gamma de quelques secondes que personne n’aura vu venir aura largement le temps de griller toute vie sur cette planète comme cela c’est déjà produit il y a 445 millions d’années : un vrai film catastrophe dans des salles désertes. Que l’apocalypse est triste si personne ne peut y assister. Sans blaguer, j’insiste, vous ne connaitriez pas un déménageur compétent ? … SOS Planète en péril vous en serait reconnaissant. C’est vrai quoi, il faudrait songer à se barrer avant le désastre et commencer à y penser ! Si l’homme est né sur cette Terre, rien ne le contraint à y mourir comme se le disent les marins et les conquérants de l’espace. En nous enfonçant dans l’univers, nous devrons alors affronter la réalité du voyage interstellaire sans retour. Nous devrons nous projeter bien au-delà de notre propre existence. Que deviendra notre espèce après de multiples générations en vase clos dans l’espace ? Comme des fourmis, nous ne devrons plus penser en tant qu’individu mais en tant qu’espèce et ça, ce n’est pas gagné.

      Le néo Noé aura fort à faire : l’arche aura beau être vaste, elle ne le sera jamais assez pour incorporer tout ce que Gaïa enfermait dans son sein. Il faudra choisir, sélectionner, trouver le moyen de transporter la variété biologique sous forme concentrée. Pour le mythique Noé, c’était facile. Il disposait d’un répertoire d’espèces originelles, stables, protégées des métamorphoses imprévisibles qui horrifiaient les Hébreux par la volonté d’un Dieu créateur. Deux spécimens de chaque espèce connue à l’époque et le tour était joué. Sans recommandations divines le problème sera bien plus ardu. À propos, Noé avait-il emmené un couple de pics verts sur l'Arche ?... Et des lapins interdits de bateau ? Et des termites ? Ça fait des trous partout ces bestioles… Comment connaissait-il l’anaconda ? Le lama ? Le kangourou ? L’ornithorynque ? Difficile d’y adhérer à cette bonne blague : je me demande encore où a bien pu se retirer toute cette eau qui recouvrait toutes les terres…, c’est vrai qu’à l’époque la terre était plate, l’eau pouvait s’échapper par les bords.

Page du 16 octobre 2018 jour de Noé
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