Page du 19 octobre 2018 jour des Mayas
Qui dit « fin du monde », dit Mayas puisque des siècles plus tard, ils remettent régulièrement l’apocalypse sur le tapis avec leur fameuse roue calendaire et leur « Compte Long » du temps en nous affirmant que nous sommes à la fin du 13ème baktun, une fin de cycle. Approximativement, « apocalypse » se traduirait chez eux par « ça va bien se passer »… Si vous parvenez à déchiffrer leurs glyphes, vous comprendrez qu’à la fin d’un cycle de 5125 ans pour les uns, 26 000 ans pour les autres, on efface tout et on recommence : il nous faut repasser par la case départ sans recevoir 20 000 francs (j’en suis resté aux francs… anciens en plus) mais en atteignant la félicité à la condition de bénéficier de l’«illumination». À les écouter, on finirait tous illuminés et on comprendrait enfin ce qu’il nous reste à faire en utilisant toute la connaissance accumulée pendant le cycle finissant. À condition, bien sûr, de se retrouver parfaitement aligné avec le soleil, les planètes et la galaxie sans l’usage d’aucun GPS, d’apercevoir dans le ciel le Serpent à plume alias le Dragon du temps et de demander pardon pour tout le mal qu’on a fait à la Terre. Sinon, vous morflez comme tout le monde.
Les Mayas rejoignent là l’étymologie de notre mot qui signifie « révéler ». Il dit bien ce qu’il veut dire : lever le voile, savoir enfin de quoi il en retourne. Ce qui vient après ? L’utopie réalisée, la paix, la prospérité, la fin de tout ce qui était mauvais dans ce monde. C’est une autre façon de concevoir le temps, l’espace et l’existence humaine. Le temps perd son infinité, il devient linéaire voire circulaire. Le monde est simplifié, manichéen : d’un côté le bien, de l’autre, le mal, au milieu, une frontière. L’apocalypse façon St-Jean possède la vertu de donner un sens à l’existence aux croyants les plus crédules : un but pour l’humanité toute entière dans l’espace-temps de la vie terrestre. Mais qu’avaient derrière la tête ceux qui ont inventé le concept ?