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Cahier décharge Je ne sais pas ce que c'est, je le saurai quand j'aurai terminé. Et j'aurai terminé quand je saurai ce que c'est.

Page du 31 octobre 2018 jour d'enterrement

Denis Vallier
"Réservation" Photo de Gilbert Garcin.

"Réservation" Photo de Gilbert Garcin.

      S’entraîner à mourir est du plus haut ridicule, aucun exercice ne saurait nous y habituer, aucune fête nous y préparer, aucun exorcisme nous l’éviter ; pour tenter de l’accepter, mieux vaut en rire et faire ses footings dans les cimetières sur les traces d’Harold et Maude. Là-bas, quand la lumière éclaire le noir et le mystère, des vers surgissent parfois là où les mots palissent puis s’effacent…

Au soir d’Halloween

Le soleil roulait une pelle à l'horizon
De la pulpe sanguine éclaboussait le ciel
Sur le lieu des morts on poussait l'oraison
D'un cadavre tout blanc, lavé avec Ariel

Sous une discrète pluie de fleurs de chrysanthèmes
On se remémorait les rêves imprégnés

On reprenait en chœur l’étonnante bohème
Qui animait jadis l’artiste réputé

Blablabla blablabla psalmodiait le curé
La foule s’unissait en tas incohérents
Et les parapluies noirs, aux nuages accrochés
Arc-boutaient les pleurs et chagrins inhérents

Au nom du sain esprit finit le religieux
Personne n’écoutait pas même le défunt
Ni ses proches amis qui les larmes aux yeux
Se demandaient pourquoi la vie doit prend fin

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