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Cahier décharge Je ne sais pas ce que c'est, je le saurai quand j'aurai terminé. Et j'aurai terminé quand je saurai ce que c'est.

Page du 13 octobre 2019 jour illogique.

Denis Vallier

      Si nul n’est infaillible et que l'erreur est humaine, je suis plus humain que d'autres… c’est ce que je me disais en distribuant des tracts " Stop aux pubs". Il m'arrive plus souvent qu'à mon tour de commettre des erreurs élémentaires de logique ou de raisonnement, c’est bien souvent par précipitation, distraction ou fatigue mais c'est à chaque fois vexant. J'en demeure ébahi et indigné… Comment ça ? Cette belle mécanique cérébrale qui fait ma fierté, la seule que j'ai à disposition, pourrait avoir ses faiblesses ? Une chose paraît sûre (- en apparence du moins), c’est qu’une façon de raisonner ne peut être que bonne ou mauvaise, elle est juste ou fausse. Mais ce qui est vrai pour un ordinateur l’est déjà moins pour notre esprit et les exemples d'erreur patente se transformant en réussite sont légions : Christophe Colomb ou Alexander Fleming vous le confirmeraient. L’univers lui-même n’est-il pas une erreur colossale ? En tout cas pour l’homme, c’est une certitude !

      Mais de toute façon, l’important n’est pas là, un brin de poésie dans notre approche de la réalité n’a jamais fait de mal à personne. A part Greta Thunberg, un grand nombre d’autiste Asperger et une collection de psychorigides, nul n’est condamné à la cohérence absolue, à la perfection. C’est terrible la perfection ! C’est la fin de toute quête, de toute agitation, de tout charme : elle m’évoque trop le zéro absolu, la mort dans toute sa splendeur. Chacun est libre de ses délires et de ses incohérences à condition, bien sûr, de ne pas les imposer aux autres et de n’importuner personne. Voyez les miens : je tente de les confiner dans cette décharge publique en espérant qu’ils passeront inaperçus et que nulle fumée ne s’en échappera. Je n’aurais aucun lecteur que je m’en ficherais comme de ma première chemise. D’ailleurs, êtes-vous bien sûr de poursuivre votre lecture ? Que voulez-vous… il faut que je l’ouvre à tort et à travers surtout quand j’ai tort, alors vous imaginez quand j’ai raison ! Non ! La perfection n’est pas une fatalité, la cohérence n’est pas une obligation : quelle que soit notre situation (- même la plus tragique), ce qui est important reste le jeu et la liberté malgré le lot d’illusions véhiculé. Comme bouger fait du bien à notre organisme, ce qui compte, c’est que nos raisonnements, rigoureux ou fantaisistes, connectent nos zones cérébrales à folle allure en laissant libre jeu aux capacités de nos neurones, c’est tout autant bon pour notre santé et cela repousse Alzheimer. Cela reste prodigieux même si le résultat n’est guère brillant.

Illustré par CaRiCaToR

Illustré par CaRiCaToR

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