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Cahier décharge Je ne sais pas ce que c'est, je le saurai quand j'aurai terminé. Et j'aurai terminé quand je saurai ce que c'est.

Page du 18 janvier 2020 jour de Neandertal...

Denis Vallier

      De nos jours, on réserve le mot "race" à nos animaux domestiques… on a quand même évolué depuis la Controverse de Valladolid ! On fait dire à la Science qu’au sens biologique du terme, il n'y a pas de race dans l'espèce humaine, il n’y aurait que des phénotypes tous issus du même foyer. On lui fait proclamer qu'il n'y a pas de différence entre vos enfants, vos descendants et ceux d'un Pygmée ou d’un Viking. Est-ce une façon de noyer le poisson pour la bonne cause ? Parce que le mot "race" est trop brûlant, douloureux et sensible ? Ou bien est-ce que les nuances qui nous distinguent sont imperceptibles au niveau de nos génomes ? J’en connais quelques-uns qui ont du mal à accepter ces précautions. Si le pire des racistes avait la curiosité de faire établir son génome pour quelques Euros comme il est de mode actuellement, il se découvrirait un certain pourcentage d‘origines arabes, mongoles ou islandaises. Il vous rétorquerait que soit c’est une fumisterie, soit il faut bien que ce soit inscrit quelque part dans son génome et vous éprouveriez quelques difficultés à lui répondre…

      Nous avons des différences, pourtant (-  même si les Chinois s’y opposent) nous admettons aisément que nous sommes tous Africains d’origine comme nous l’affirme la Science. Il y a 70 000 ans, nous autres, "hommes modernes" n’étions plus que quelques milliers sur ce continent après on ne sait trop quelle catastrophe… peut-être un super-volcan qui aurait explosé à l’autre bout de la planète… Quelques milliers, c’est très peu et notre espèce a failli être rayée de la surface du globe … À l’époque, avant l’expansion, tout notre patrimoine génétique s’est donc retrouvé concentré dans ce groupe initial de quelques milliers d’ancêtres communs qui devaient plus ressembler à des Papous ou des Aborigènes australiens qu’à des Finlandais. Un groupe encore plus réduit n’emportant avec lui qu’un très faible échantillon génétique a quitté l’Afrique il y a environ 60 000 ans (- les avis sont discordants). Ce sont les descendants de ces quelques éléments qui ont colonisé la planète toute entière, Chine comprise malgré son déni… (- pour eux le premier" homme moderne" n’a pu être qu’Asiatique et ils vous le démontrent volontiers). Et là, "l’homme moderne", vulnérable aux agressions microbiennes (- car ne représentant qu’un échantillonnage réduit de défenses immunitaires), est tombé sur ses cousins parfaitement adaptés qui occupaient la place (- dont entre autres Neandertal). Contrairement à Homo sapiens, Neandertal n’est pas arrivé en Europe. Il s’est différencié progressivement sur place il y a quelque 600 000 ans, à partir d’une espèce déjà présente sur le continent appelée Homo heidelbergensis. Ils avaient quitté eux-aussi l’Afrique, mais plusieurs centaines de milliers d’années auparavant et avaient eu le temps d’évoluer différemment.

      Avec eux, on peut parler de races sans souci car s’ils étaient génétiquement proches leur génome était malgré tout étranger. Ceux qui sont sortis d’Afrique se sont quelque peu acoquinés avec les locaux car nos races étaient compatibles. Ce qui fait, qu’en particulier, nous avons de nos jours en moyenne entre 1 à 3% de Neandertal en nous. Ceux qui sont restés en Afrique ne les ont pas sauf en Ethiopie ce qui est sans doute plus le signe d’un retour sur nos pas que d’une incursion de Neandertal. Mais ces % ne sont pas tous les mêmes ce qui fait que si on cumulait et rassemblait ces gènes, survivent dans l’humanité réunie de 20 à 30 % du génome de Neandertal ce qui m’explique le physique de certains copains…. Nous l’avons cru disparu, il était juste camouflé dans nos cellules. Au passage, nos cousins nous ont légué un système immunitaire mieux adapté et plus efficace face aux nouvelles agressions rencontrées. Ils nous ont fait gagner beaucoup de temps et nous ont sans doute sauvé la vie. Ce qui fait que quelques milliers d’années plus tard, nous sommes 7  758 162 890, non 93, non 98 d’Homonumericus …  Et nous, ingrats que nous sommes, nous les avons sans doute exterminés à coup d’épieux ou en déléguant la corvée à nos virus les plus virulents.. "Les espèces qui survivent ne sont pas les espèces les plus fortes, ni les plus intelligentes, mais celles qui s'adaptent le mieux aux changements" selon l’expertise de Charles Darwin.

Portait d’un Néandertalien en tenue de ville…

Portait d’un Néandertalien en tenue de ville…

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