Page du 21 août 2020 jour postérieur...
Les belles se maquillant ouvrent la bouche quand elles se mettent du mascara, elles ignorent en général que c’est parce que cela bloque les battements de leurs cils, mais elles le font sans savoir pourquoi. Les jeunes n’ont pas besoin de savoir, ils font et ça suffit, ça marche. Les femmes clignent des yeux près de deux fois plus que les hommes et leurs clins d’œil n’en sont que plus équivoques. La beauté est dans cette petite lueur au fond du regard, la lueur bleue des chardons ardents sur lesquels gesticulent les hommes… ceci dit… la poésie d’une belle paire de fesse est intraduisible, à en tomber assis, à la caresser des yeux, à voir double.
Il y a toujours une petite prise de risque dans la recherche de la beauté quels qu’en soient ses aspects. Celui de la voir vous glisser entre les mains. Pour elle, on est prêt à accepter tous les sacrifices qu’ils soient d’ordre économique ou doctrinal. En renonçant à des points de vue préformés par exemple pour reconnaître que, dans le hasard parfois, dans le vulgaire, le stupide ou dans la maladresse, il peut y avoir de la beauté… On peut même accepter le déshonneur en ayant conscience de sa propre insignifiance face au Beau suprême. "Plus je regarde mes fesses, plus je crois en Dieu" disait la poétesse avant que son postérieur ne se dote de fanons... Qu'on me donne seulement la grâce de pouvoir épuiser tout ce que l'instant déhanché peut offrir de beau par sa sensualité et autres futilités refoulées...
Je ne saurais prétendre me comprendre moi-même si je refusais de prendre en considération cette formidable et péremptoire attirance qui me porte à la contemplation de la nature féminine. J’entends par contemplation cette attitude d'observation directe, puissante, la bouche ouverte, la goutte de salive qui s’échappe, sans pensée ni arrière-pensée qui vous possède devant un feu dans l’âtre. Cela ne va pas sans certaines souffrances : être belle est si fugitif, c’est être presque déjà morte comme me l'a dit mon amie la rose ce matin. Ah… L’indolence lasse et lisse de la femme parfaite… son indolence languide, sa fragilité de chaton, son inquiétude… Vous ne pouvez imaginer combien mon acuité à percevoir chez bon nombre de femmes l'incomplétude et les emprises dont elles sont affectées, m'est douloureuse, par compassion.
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Françoise Hardy - Mon amie la rose (1965)
Invitée de l'émission Carrefour le 27 mars 1965, la chanteuse yéyé Françoise Hardy interprète une chanson écrite par Cécile Caulier, mise en musique sur un b...