Page du 23 août 2020 jour des franges...
Parmi toutes les belles plantes qui m’entourent, il y en a une particulièrement fragile : à peine l’effleure-t-on qu’elle se brise. Mais sa stratégie est bien au point : les brindilles reprennent racines et se multiplient à l’infini même dans les pires circonstances… à son image, mesdames, vous savez faire de votre faiblesse apparente une force, un instrument, vous la transformez avec délicatesse en arme de destruction massive… l’idée est de longue date mais toujours aussi efficace.
Les apparences sont belles dans leur vérité momentanée. En inventant les franges, souples et ondulantes, il y a des milliers d’années, l’éternel féminin avait très bien compris, bien avant Pavlov, ce qu’était un réflexe conditionné. En toute innocence bien sûr, ça va de soie... : - "Tu ne voudrais pas tirer la fermeture éclair de ma robe, pendant que je me mets du rouge à lèvres, mon chou"… Puis ça trottine doucement sur la route de la soie, clic-clac-clic-clac… mignons les petits talons sur le pavé. Les petites explosions qu’on entend, ce sont nos yeux qui pétillent. "La seule chose qui tourne sur terre, c’est leur robes légères. Rétines et pupilles, les garçons ont les yeux qui brillent" constatait Souchon. Quand une jolie jambe me passe sous le nez dans la rue, je lui offrirais volontiers mon bras… en tout bien tout honneur mais ce serait du harcèlement. La différence entre drague et harcèlement, c’est s’il est moche ou pas et je suis hors cotation sur le mercato de l’amour. Je me satisfais du plaisir esthétique et vous remercie charmantes jeunes filles qui dansez en marchant. Vous éveillez, vous réveillez mon érotisme avant le moment de son bon plaisir et les heures se font longues comme des années… Ce que je trouve prodigieux et pour tout dire, tout à fait injuste, c’est qu’une femme (- cet Homme à peu près comme les autres) puisse passer d’un registre à l’autre en quelques instants selon les circonstances ou son intérêt. Il me revient une vague réplique approximative d’un film en noir et blanc dont le titre m’échappe : "Tu m’invites au resto… bon, laisse-moi trois minutes que je m’habille en pute…". Pour elle, les circonstances n’ont que peu d’importance, ce ne sont que des uniformes à enfiler. Ce qui lui importe, en fin de compte c’est d’aimer.
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Alain Souchon - Sous les jupes des filles (Clip officiel)
Alain Souchon clip officiel Suivez toute l'actu sur http://www.alainsouchon.net Nouvel album "Ecoutez d'où ma peine vient" sortie le 1er décembre 2008