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Cahier décharge Je ne sais pas ce que c'est, je le saurai quand j'aurai terminé. Et j'aurai terminé quand je saurai ce que c'est.

Page du 25 août 2020 jour de justification...

Denis Vallier
Promenade des Anglaises...

Promenade des Anglaises...

      La plupart du temps, admirer de jolies fesses c’est comme entendre le tonnerre, la foudre est déjà tombée : il est déjà trop tard et elles s’éloignent. Et plus elles s’éloignent, plus elles prennent de formes, plus elles ont d’importance comme un bonheur qui s’échappe, plus elles deviennent belles avant de disparaître au loin à jamais… - "Encore une histoire de fesses ! Tu ne pourrais pas parler d’autre chose ? Il y a les seins aussi…" Je vous entends d’ici… Je devise et disserte depuis quelques temps sur les postérieurs et autres fessiers sous les quolibets de mon entourage immédiat : je me fais traiter d’obsédé, de vieux pervers, de vieillard libidineux alors que le sujet mérite d’être exhaustif, alors que j’ai la prétention d’aborder l’objet sous un angle poétique, certes, mais qui se veut aussi bien philosophique et même scientifique. Bien sûr, cela passe assez inaperçu, mais ne nous "fions" pas aux apparences : comme la lune, les fesses ont une face cachée. Avant tout, elles dissimulent ce qu’on ne maîtrise pas et on aura beau faire fissa on ne les recollera pas. Ce segment de notre anatomie nous intéresse et nous intrigue de longue date peut-être parce qu’il nous est caractéristique mais si dans la statuaire antique, les fesses des hommes dégagent une impression de force depuis des millénaires, celles des femmes nous ont toujours paru bien plus charitables.

      Comme les Inuits ont 36 mots pour parler de la neige, nous autres Francophones en avons une multitude pour désigner les culs, à croire qu’on s’en est fait une spécialité. Pendant ce temps, ces faux-culs d’Anglais n’ont que les pauvres ass, butt ou rump pour évoquer vaguement cette croupe, ce postérieur, ce derrière, ce derch, ce fion, cette lune, ce pétard, ces miches rebondies et pleines, j’en passe et des meilleurs…D’ailleurs, "Honni choix qui mâle s’y penche" (- ou à peu près) nous enseigne leur devise inscrite au fronton de toutes les douches publiques britanniques. Lorsque je parle des fesses, j’ai le sourire mais je ne rigole pas, je suis sérieux, je parle de nous, du propre de l’Homme vu de dos, des muscles les plus puissants du corps, de ces quartiers de noblesse qui nous permettent de nous tenir debout et de marcher à la conquête du monde et plus si affinité.

      L’espèce humaine vient ainsi de loin et a acquis une autre particularité qui nous distingue des autres mammifères côté féminin : les femmes, en se redressant, ont perdu tout signal extérieur d’ovulation ce qui complique pas mal la vie de nous autres mâles. Les parties intimes se sont mises à l’abri réduisant progressivement les effluves auxquelles nous étions auparavant sensibles, ne subsiste des origines que ce balancement voluptueux écarquillant nos yeux et nous plongeant dans la fascination béate et l’expectative... Depuis les temps anciens, le balancement a toujours participé à notre humanité, depuis celui qui calme les nourrissons à celui qui excite les mâles. Du coup, les caractères sexuels secondaires ondulants ont pris du relief et de la valeur alors que franchement, il n’y a pas que ça dans la vie.

Moody be still my beating heart...

Moody be still my beating heart...

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