Page du 3 novembre 2020 jour de Saint Paul...

Saul, alias Paul de Tarse, alias Saint Paul, le propagateur de la religion chrétienne en Asie Mineure et sur le pourtour méditerranéen a persécuté les premiers disciples de Jésus avec zèle et conviction avant que "les écailles ne tombent de ses yeux" et qu’il diffuse la pratique religieuse dissidente de cette poignée d’individus… Curieux personnage rejeté par les siens ayant postulé sans succès au Sanhédrin (- l’assemblée législative traditionnelle d’Israël composée de 71 sages) … Ses treize lettres adressées aux Chrétiens d’ici ou là nous sont parvenus grâce au "Nouveau Testament" même si toutes ne semblent pas être de lui. Il nous a donc laissé matière à réfléchir et ce qui s’en dégage, c’est qu’il était plutôt doué pour la com, mais aussi un introverti sacrément misogyne et perturbé. En tout cas, le rapport au sexe de ce frustré posait problème. En désinfectant cette pourriture qu’est l’amour physique avant d’en faire un amour universel dilué dans l’infini, le Christianisme est remonté à ses propres sources et n’a fait que reproduire les mœurs rigides des lointaines tribus de Jacob, alias Israël qui n’étaient en réalité que quelques clans bellicistes suivant leurs troupeaux. Bien sûr, pour ces semi-nomades qui s’étaient partagé les territoires, il était important de préciser rigoureusement qui couchait avec qui pour éviter de s’entretuer à l’intérieur d’un clan exposé et vulnérable et de trouver une femme pour chaque homme. Jusqu’ici, nous ne comprenions pas pourquoi les Hébreux abandonnaient Yahvé aussi facilement pour adorer des statues plus inertes encore : on sait maintenant que les cultes païens pratiquaient la prostitution sacrée d'où sans doute l'engouement passé des Hébreux pour l'apostasie et ses veaux d’or. C’était sexuel tout ça et les frustrés ne devaient guère être nombreux dans le paganisme.

Mais ce qui peut s’accepter pour un type et une poignée d’individus n’est pas nécessairement applicable au reste de l’humanité. Au moment de l’extension du Christianisme, nos conditions de vie et nos mœurs étaient très différents en Méditerranée surtout pour les Romains, encore plus pour les Grecs et je ne parle pas des Gaulois…. Il est douteux d’affirmer que nous avons des racines chrétiennes en Europe comme on l’entend de la bouche de nombre de nos dirigeants ou de commentateurs de télé : elles sont bien antérieures. A l’époque, nos religions et croyances étaient autres, mais s’il est une réalité, c’est que depuis l’empereur Constantin, nous sommes traversés de christianisme de manière constitutive jusque dans la plus profonde de nos cellules, faute de quoi d’ailleurs, on se demande comment le christianisme aurait pu durer. Le temps de la Chrétienté n’eût pas été, et de loin, aussi long, si notre civilisation entière n’avait pas absorbé le christianisme et été absorbée en lui. Il nous en reste des cicatrices : même si nous l’avons presque oublié de nos jours, nous en avons gardé traces, stigmates et marque de la lance au flanc. Vivre en permanence et dès l’enfance à côté du cadavre d’un supplicié planté sur un instrument de torture ne peut que vous traumatiser et se traduire dans chaque comportement, attitude ou pensée. Nous sommes tant habitués à ce cadavre… (- s’il était l’emblème d’une autre religion, que n’entendrions-nous pas !)… Malgré tout, le Christianisme (- comme toute autre religion) n’est qu’un greffon sur nos profondes croyances païennes, il n’avait pratiquement aucune chances de prendre et c’est quasiment miraculeux. "Une religion est une secte qui a réussi" est-il commun d’entendre, c’est avant tout un moyen puissant de contrôler une population et pour chaque adepte une fatigante solution de paresse, intellectuellement c’est une lâcheté, psychologiquement, une forme de psychose, elle est essentiellement superstition et pensée magique. Dieu est trop souvent une excuse pour se fuir et éviter de se retrouver. On en mesure les dégâts et on en paye le prix.