Page du 6 décembre 2020 jour minuscule...
Nous manquons souvent d’humour, jamais d’imagination : chacun se bricole son dieu au fond de son garage comme il invente ses démons. Dès que le langage paraît, on imagine Dieu comme la ligne de mire visant l’horizon vers où s’orientent les circonvolutions de la parole. Mais de qui ou de quoi, Dieu peut-il bien être le nom ? Rien de matériel en tout cas. Pauvre oiseau tombé du nid, ma solitude radicale exige l’invention d’un moins que rien qui me tienne lieu de boussole et de béquille. Mais Dieu ou pas, pourquoi Diable ai-je cette manie si conventionnelle de mettre une majuscule à ce nom plus ou moins propre ? Les majuscules servent habituellement à suggérer qu'il y aurait davantage de sens, quelque part, derrière le signifiant du mot... Elles suggèrent l'ineffable. Les religions utilisent cet artifice pour dissimuler un vide conceptuel abyssal et moi, comme un benêt, j’accepte et je plonge… A bas les majuscules du sacré ridicule ! MAJUSCULES je vous… (- heu… la rime est un peu trop facile…)