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Cahier décharge Je ne sais pas ce que c'est, je le saurai quand j'aurai terminé. Et j'aurai terminé quand je saurai ce que c'est.

Page du 12 avril 2021 jour sur la bonne voie...

Denis Vallier
(Photo de Carl Johan Johansson)

(Photo de Carl Johan Johansson)

Devant les lézardes de nos cerveaux, les successeurs des shamans ont tendu de grandes croyances en guise de cache-misère. Ils espéraient nous maintenir ainsi sur "la bonne voie". Et cela fait quelques milliers d’années que cela dure… Confucius et Lao-Tseu étaient de remarquables précurseurs en matière de travaux publics et de transports en commun… Qu’est-ce que la voie sinon une astuce toute bête pour que le train reste entre les rails dans la direction voulue ? Chacun s’imagine volontiers libre de ses choix, mais pour la plupart d’entre nous, nous n’avons que très peu d’occasions de bifurquer une fois lancés : la vie nous place à un bout, nous met une bonne claque dans le dos et des aiguillages nous imposent notre direction. Bien sûr, par la suite, toutes les déroutes mènent à Rome et l’on joue aux étonnés. Alors qu’on ne le sait que trop, on se demande sans cesse où va la route et où se termine la voie ?… bien plus rarement d'où elle vient, qui l’a construite et ce qu’on fait dessus... Or il demeure primordial de ne jamais oublier d’où l’on vient pour avoir une petite idée d’où l’on va.

Nous ne savons guère pourquoi telle chose arrive et pas une autre, pourquoi tel pépin nous tombe dessus ou telle bonne fortune nous sourit, nous ignorons ce qui initie, ce qui provoque, ce qui stimule, ce qui fait grandir, ce qui détruit ou qui active les aiguillages… par contre, comme l’information est la véritable clé du trésor dans ce monde mercantile, ceux qui la possèdent  nous manipulent à leur profit au lieu de nous guider vers une voie satisfaisante. Pourtant, les panneaux ont leurs raisons d’être : un train-train peut effectivement en cacher un autre, qui peut en cacher un autre bien plus vicieux encore. Pour nous en sortir, c’est, somme toute, assez simple : si un chemin parait anormalement absurde, morne ou douloureux, ne jamais hésiter à en prendre un autre même s’il est de traverse et que le loup nous guette dans les buissons… Des chemins, il y en a des milliers juxtaposés et la vie de chacun d’entre nous aurait pu être toute autre avec un tout petit pas de côté. S’il n’est jamais bien grave de se fourvoyer (- ça arrive aux meilleurs), ce l’est beaucoup plus de persister dans l’erreur. Sinon, il n’y aura rien à redire ni à s’en plaindre, juste à subir.

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