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Cahier décharge Je ne sais pas ce que c'est, je le saurai quand j'aurai terminé. Et j'aurai terminé quand je saurai ce que c'est.

Page du 20 avril 2021 jour de révélation...

Denis Vallier
Page du 20 avril 2021 jour de révélation...

"Le poids des mots, le choc des photos"… le condensé du vieux slogan publicitaire de Paris-Match est une merveille d’efficacité commerciale. Si les images ont de la force, les mots ont une puissance qui peut provoquer chaos et K.O. Il arrive que cela change le cours de votre vie au hasard d’une rencontre.Vous vous dites alors "Bon sang, pourquoi je n’y ai pas pensé plus tôt ?" et vous vous en voulez presque d’être passé à côté d’une autre vie même si vous n’avez que huit ou neuf ans… La photo était celle d’un gamin dépenaillé balayant le sol devant une roulotte de gitan et la légende en-dessous disait "Un enfant n’appartient à personne, même pas à ce qu’il sera plus tard"… Il y a longtemps que je n’ai plus la photo mais cette phrase un peu étrange traînait là, elle n’était à personne elle non plus, alors je l’ai ramassée, je l’ai gardée et ma vie a basculé d’un coup. Et vous voyez… ce gamin est toujours là, avec moi…

On trouve tout à fait normal et moral d’éduquer ses enfants en leur transmettant un héritage culturel, un mode de vie, des valeurs d’ordre divers, un savoir-vivre, une tradition, une religion mais en même temps on considère criminel et insupportable sur un plan éthique le bourrage de crâne, la manipulation, le formatage, le lavage de cerveau… À l’extrême, quoi de plus terrible pour l’humanité que ces enfants soldats dressés pour tuer ? Si l’on souhaite véritablement le bien de ses enfants, il leur faudra vivre leur vie en développant leur personne et non qu’ils soient simplement votre prolongement, une duplication transmettant à leur tour votre orgueil et votre égoïsme pour que vous ne mouriez pas tout à fait…  C’est l’un ou l’autre et il faudrait savoir ?

Un lavage de cerveau fait de vous une larve qui ne se métamorphosera jamais. Vous pouvez ainsi croiser des personnes qui, au cours de toute une vie, n’auront poursuivi qu’une idée, qu’une chimère ou n’auront lu qu’un livre, toujours le même… encore et encore, jour après nuit : la Bible ou le Coran par exemple… Avoir un désir insatiable de lecture est tout-à-fait compréhensible et c’est même admirable, mais relire toujours le même bouquin vire à l’absurde : ce serait dire comme mon père "- Voilà, j’en ai lu un… maintenant, je sais ce que c’est et basta !...", mais lui, il rigolait… Quand on aime la vie, les mots, lire, on étudie à fond jusqu’aux petites lignes des étiquettes sur les pots de confiture : le besoin est la lecture et la vie, non le livre et la mort... Cela signifierait-il que l'on désire toujours quelque chose d'immatériel et d’insaisissable ?

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