Page du 25 avril 2021 jour de terreur...

Le principe du terrorisme est de terroriser à moindre frais : un type seul armé d’un couteau fait autant de bruit qu’une attaque de missile et plus son geste est horrible, plus l’impact est puissant. Amplifié par la caisse de résonance des médias en boucle, son message de haine et de destruction parcourt la Terre entière. Lié à une campagne d’intox basée sur le mythe du remplacement, le but est de provoquer une colère telle qu’elle poussera les plus réactionnaires à la riposte et à recruter des adeptes en forçant les musulmans modérés à choisir leur camp. A moins d’appeler soi-même la guerre de ses vœux, participer à ce ramdam en manifestant ses émotions de dégouts est donc une grave erreur, notre ventre n’est pas toujours de bon conseil. De toute façon, avec pour béquilles la haine et la colère, on ne va pas bien loin.

Il y a plusieurs niveaux de responsabilités derrière de tels actes barbares. Il peut arriver que des terroristes ne soient que de minables suicidaires amateurs de vierges dans l’au-delà, mais en règle générale, ils ne sont que de la chair à canon que des forces politiques déterminées sacrifient à volonté. Les utopistes ou les opportunistes à la tête de Daesch avaient des rêves de grandeur territoriale qu’ils ont dû revoir à la baisse sous la mitraille par contre ceux qui les financent, les véritables responsables, n’ont que des ambitions de suprématie économique et de retour sur investissement. Le terrorisme n’est pour eux qu’un puissant moyen de pression, ce sont eux qui appuient sur les leviers qui vont perturber les économies, ce sont eux qu’il faut frapper durement. Il ne sert à rien de taper sur du mou, c’est la tête qui se sert de la religion comme d’une arme de destruction massive  qu’il faut couper. Il y a d’un côté la tête et de l’autre l’outil auquel on peut également s’en prendre. Tout l’édifice de la terreur repose sur un bourrage de crâne collectif et des croyances à inculquer. Peu importe si elles sont invraisemblables : en absence d’esprit critique, la vérité est celle du plus grand nombre. Qu’on le veuille ou non, la religion musulmane a également sa part de responsabilité dans son impuissance à contrôler ses rangs.