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Cahier décharge Je ne sais pas ce que c'est, je le saurai quand j'aurai terminé. Et j'aurai terminé quand je saurai ce que c'est.

Page du 15 février 2022 jour sondé...

Denis Vallier

Avant même les anciens Grecs, les Égyptiens respectaient déjà la Science. Eux aussi savaient qu’elle a ses faiblesses puisqu’on trouve des humains à la barre. De nos jours, de plus en plus d’ignares se joignent aux Témoins de Jéhovah pour la contester et la mettre à mal : Science et Religion n’ont jamais fait très bon ménage surtout quand l’Abrutissement se met de la partie. Là-dessus, les réseaux sociaux en rajoutent une couche offrant une tribune aux incultes de tous bords et voilà que je m’en mêle à mon tour... La Science s’en bat l’œil comme de sa première éprouvette : au cours des siècles elle s’est convertie à l’épistémologie en s’habituant à être sans cesse remise en cause.

Elle sait très bien qu’elle n’est qu’un ensemble de théories cousues en patchwork offrant en final, une certitude transitoire correspondant à un moment précis et qui n’aura plus cours demain. Elle se distingue justement des autres modes de transmission des connaissances par la méfiance qu’elle se porte à elle-même. À l’inverse des traditions immuables entretenues par les religions et les conservatismes de tout bord qui charrient autant de fables que d'erreurs, les scientifiques se savent faillibles et toute avancée sera vérifiée par des expériences pour être validée. Ils font dans le concret et non dans le fantasmagorique, en ayant conscience du fait que leur objet d'étude est un phénomène bien réel et non une équation abstraite car sinon il n'y aurait pas de raison de séparer les mathématiques des autres sciences. Le va-et-vient permanent entre le phénomène et le modèle est une caractéristique essentielle de la démarche scientifique.

 La Science se définit non seulement comme un contenu, un savoir, mais également par un état d’esprit, une méthodologie (- essentiellement cette démarche expérimentale). Mais il existe d'autres méthodes plus spécifiques à certaines disciplines comme les sondages pour la statistique qui, abusant d’algorithmes, sait mieux que nous ce que nous pensons ou l’observation directe en milieu naturel pour l’éthologie. Même en psychologie, on procède maintenant à une modélisation mathématique et à des études statistiques des phénomènes étudiés. Petit à petit, nous nous retrouvons saturés, submergés par les statistiques et les sondages, surtout en période pré-électorale… Or, dès qu’il est publié, un sondage provoque des effets et devient donc faux dans l’instant puisqu’il modifie la donne comme l’observation dans le domaine quantique. Où est alors la vérité, objet final de la Science ?

Je ne pense pas que ce procédé soit forcément réducteur mais, dans le doute, je me joins aux ignares et aux Témoins de Jéhovah pour faire comme Churchill et les labos pharmaceutiques : ne croire qu’aux statistiques que nous falsifions nous-même. Nombre d’appareils de mesure internationaux comme les organismes de certification, de contrôle de conformité, les Nobel, les palmarès mondiaux, universitaires ou autres, sont biaisés et ne sont mis au point que pour favoriser tel ou tel secteur… Les dividendes pourrissent tout ce qu’ils approchent, même la Science soumise à l’argent, aux conglomérats et aux armées : elle a effectivement ses faiblesses et elle le sait. Ce qui importe, c’est d’en avoir connaissance et d’en tenir compte… scientifiquement si possible.

(Dessin de Gabs)

(Dessin de Gabs)

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