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Cahier décharge Je ne sais pas ce que c'est, je le saurai quand j'aurai terminé. Et j'aurai terminé quand je saurai ce que c'est.

page du 1er février 2022 jour du frère d'Elvis...

Denis Vallier
page du 1er février 2022 jour du frère d'Elvis...

Elvis Presley, the King, le seul, le grand, l’unique, Elvis, le pubis en folie a eu une vie remarquable, prodigieuse avant qu’elle ne vire au pathétique. En tout cas, cette icône a vécu en mettant son talent en accord avec sa musique et son jeu de jambes. Ce qu’on néglige souvent, c’est qu’il a eu brièvement un vrai jumeau qu’on a appelé Jesse Garon Presley. Personne n’en a entendu parler ou presque mais pourtant, il est né en premier pour aussitôt mourir et se retrouver enterré dans une boîte à chaussures… Curieux et inquiétant, un tel écart de destinée entre deux êtres si semblables…  Pourquoi n’ont-ils pas vécu tous les deux ? Aurions-nous entendu parler d’Elvis ? Auraient-ils formé le plus fabuleux des duos ? Pourquoi Elvis n’est-il pas mort à sa place au lieu de devenir carrément immortel et objet de culte ? Il se peut que son frère ait été le plus doué… Deux vies en une seule, c'est intense et épuisant... Durant toute sa brève existence, Elvis, le Pentecôtiste, a semblé courir derrière quelque chose qui lui a toujours échappé. Notre sort est parfois si cruel, si surprenant et si injuste…

Mener une vie pleine en accord avec ses talents tout autant que ses défauts… Être pleinement et à jamais au creux de l'être, en son centre… Certains êtres d’exception semblent parvenir à cette authenticité tandis que nous autres, les tard-venus qui changeons de monde sans avoir changé le monde, les yeux emplis d’admiration et d’espoirs, nous badons devant leur image et aimerions pouvoir en faire autant. Mais ce désir et cette volonté qui est la nature même de l’homme sont contredits, niés constamment par l'existence humaine lambda dans la vie de tous les jours. Notre frustration creuse ce fossé, et la pensée s’éloignant de l’"un" ne peut qu’être sensibilisée à la détresse et à l’exil d’où la surcharge de travail des psychothérapeutes. La notion d’égalité n’est que très récente dans notre Histoire mais depuis, nous n’acceptons plus que l’on bénisse l’injustice (- comme l’ont fait si longtemps les Églises, comme peut-être elles comprennent un peu qu’il ne leur est plus permis de le faire). En enfilant des gilets jaunes pour descendre dans la rue, nous cherchons, au contraire, à lier au combat contre l’injustice, la hantise de l’abandon, de l’errance et de l’étrangeté qui sont les nôtres.

Pour la plupart d’entre nous, ce ne sera qu’un miroir aux alouettes… Si au moins nous apprenions à rester loin de l’"un", toujours plus loin, sans nous réorienter sur lui, faisant de cet éloignement et de ce retrait une condition dessaisie et digne... Chaque veine de pensée de la philosophie, contient un accent, une amorce de premier pas vers cet éloignement mais la seule issue de secours restera la poésie et l’humour attenant, celle qui nous permet de saisir toute la vanité des combats d’un Don Quichotte et d’en rire jusqu’à s’en trouver bien.

(En prime, un lien vers "Trouble" chanté par Elvis)

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