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Cahier décharge Je ne sais pas ce que c'est, je le saurai quand j'aurai terminé. Et j'aurai terminé quand je saurai ce que c'est.

Page du 18 mars 2022 jour de match...

Denis Vallier
(Hooligans hongrois...)

(Hooligans hongrois...)

Régis au stade

 

En fin d’après-midi ou les soirs étoilés,
Une horde de gueux, abierrés et hurlants,
Brandit au vent mauvais de biens étranges voiles…
En un rythme furieux, des tambours de mort
Annoncent à tour de bras une guerre imminente.
Dans la vaste tribune, Régis en est le prince
Le roi des hooligans et peut-être du monde
Et tout le monde s’écrase quand il montre ses biceps.

Sur la verte pelouse transformée en arène
Quelques pieds nickelés s’amusent à la baballe,
Les poings serrés de haine et les regards déments,
Unie pour un instant en une noble cause,
La foule déverse à flots les pires obscénités.

Le cuir martyrisé lassé des coups de pieds
Trouve enfin refuge tout au fond des filets...
Dans les veines gonflées par une si longue attente,
La sève de la vie de la troupe anonyme
En montant puissamment vers des cieux extasiés,
Asperge brusquement les gradins déchaînés.

Tout le reste de la nuit, Régis va cuver
Se repassant en boucle cet instant si précieux
Ce panard absolu, ce pied d’anthologie
Qui donne tout son sens à une vie de banlieue
Pendant que la ville dort, toute clameur tue.
Toute clameur tue...

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