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Cahier décharge Je ne sais pas ce que c'est, je le saurai quand j'aurai terminé. Et j'aurai terminé quand je saurai ce que c'est.

Page du 24 mars 2022 jour sous influence...

Denis Vallier
Page du 24 mars 2022 jour sous influence...

C’est le printemps, les jours rallongent, la sève monte, les petits oiseaux chantent à tue-tête, l’amour frappe à la porte et les Hommes font la guerre. La guerre fait des ravages pour des prunes, elle casse, elle enterre… et quand le calme retombera (- car il reviendra), il nous restera toujours l’amour et nos mains pour tout reconstruire… c’est une précieuse consolation : c’est si merveilleux l’amour… mais, "les histoires d’a… les histoire d’a… les histoires d’amour finissent mal… eeeen général" comme en riait jaune cette déjantée de Catherine Ringer… d’un claquement de talon, l’amour aussi peut vous briser le cœur et ça fait sacrément mal, n’est-ce pas ?... (- même si, dans cette histoire, le cœur n’y est pour rien : les papillons qui volent dans le ventre sont uniquement nerveux…)  

Bien sûr, on n’allait pas en rester aux papillons et aux cœurs brisés, il a fallu que la Science s’en mêle ! Elle ne pouvait pas résister à l’envie de fouiller dans nos affaires. Les neurosciences et l’imagerie cérébrale ont étudié l’activité neuronale des amoureux et elles ont révélé que de gros neurones de  l’hypothalamus libéraient de l’ocytocine ce qui incite le couple a amplifié ses fusions et effusions jusqu’à la récompense sous forme d’une submersion de dopamine… Le hic, c’est que ces hormones affectent le cerveau de la même manière que l’héroïne ou la nicotine. Les scientifiques nous révèlent donc que l’amour n’est pas une émotion ou une maladie contrairement à ce que l’on avait la naïveté de croire mais que c’est, avant tout, une addiction…

Quand ces molécules submergent notre cerveau, nous sommes étourdis, éblouis, euphoriques, plus rien d’autre n’a d’importance. On peut être tellement amoureux que l’on se passera de manger ou de dormir, l’hypothalamus a, vous vous en doutez, d’autres chats à fouetter. C’est merveilleux… le petit nuage est très moelleux tant que l’on retrouve sa drogue ou son amour, mais si par malheur on vous les enlève, c’est terrible, on souffre… même si tout se passe dans la tête, on a littéralement le cœur brisé. L’addiction est une chose éminemment dangereuse et on aura beau savoir parfaitement tout cela, on pourra même être un de ceux qui auront mené ces études, rien n’y fera, on mourra toujours autant d’amour… nous sommes faits ainsi et quand on est mort que ce soit d’amour ou d’autre chose, il n’y a plus rien, le monde s’écroule, tout est fini…

Vraiment tout ?... Tous les morts ont une histoire… c’est d’ailleurs tout ce qui leur reste. La moindre des choses qu’on puisse faire pour eux, c’est de la raconter… Il nous restera toujours toutes nos larmes pour en pleurer, tous les mots de toutes les langues pour la conter et toute la poésie de cet univers étrange et prodigieux à croquer joyeusement à pleines dents pour nous en remettre... Ainsi, on pourra toujours continuer à apprendre du merveilleux, apprendre du pire, apprendre rien que pour le plaisir de comprendre toujours plus profondément, toujours plus loin, des milliardièmes de micron des quantas jusqu’au-delà de l’horizon de notre univers. Et tout ça, rien que pour  contrarier avec panache l’absurdité, pour relever avec une certaine noblesse le gant qu’elle nous jette au visage, puisque, absurdement, elle nous en a donné les moyens.

Suit un lien pour renouer avec les Rita Mitsouko...

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