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Cahier décharge Je ne sais pas ce que c'est, je le saurai quand j'aurai terminé. Et j'aurai terminé quand je saurai ce que c'est.

Page du 18 mai 2022, jour de "discussion"

Denis Vallier
(Photo de Gilbert Garcin)

(Photo de Gilbert Garcin)

Un humain sur deux pense que c’est lui l’humain sur deux… l’autre n’est qu’une brute épaisse ou une oie écervelée…
L’un : - Dieu existe, je l’ai rencontré.
L’autre : - Dieu n'existe pas ou alors, il est aux abonnés absents.

 Point commun entre les deux ?... Les deux croient… Quoi ? Avant tout, avoir raison.
Possibilité d’accord entre les deux s'ils sont de bonne foi et conciliants ? Se rejoindre sur une vérité commune retrouvée. Par exemple ici, que Dieu existe ou bien que Dieu n'existe pas… Cela suppose de s’entendre et là, deux cas de figure se présentent :
- soit ils appartiennent à une société organisée et évoluée comme, par exemple, celle des Amérindiens avant l’arrivée des Européens, et ils font l'effort d'apprendre la même langue pour essayer d'échanger leurs points de vue : - "je t'explique le mien, tu m'expliques le tien, et nous essayons mutuellement d'enrichir nos connaissances. Tu me dis que Dieu existe, moi, je veux bien te croire, mais je ne l'ai pas vu, pas plus qu'une seule preuve de son existence. Bien sûr, il y a des questions embarrassantes du style d'où vient l'univers ? D’où venons-nous ? Et bien d'autres… Dieu est la réponse la plus commode mais elle nous interdit de penser, je ne peux pas avaler la potion comme ça. Alors je me contenterai de dire peut-être qu'il existe mais pas tel que tu l’envisages. En tout cas, ce que tu crois ne me dérange pas tant que tu me laisses penser librement…"
- soit c’est la baston, ils se tapent dessus à coup de gourdins et là la fin, le plus musclé saisit la femme de l'autre par les cheveux et s’en empare pour lui prouver qu'il a raison… ou bien la plus furieuse repart avec le visage de l’autre sous les ongles.

En attendant que l’on se positionne (- parce que ça peut durer encore un certain temps), et pour conclure temporairement, décidons que les positions fermes sans recherche individuelle poussée et objective, perpétuent la croyance (- que l’on soit religieux ou laïques), et sont la cause première de tous les conflits humains, qu’ils soient de l’ordre de la pensée, du verbe ou de l’acte.

PS : Vous pouvez changer Dieu par Macron, l’Europe, l’avortement, les éoliennes ou même l’incommunicabilité qui est un sujet de conversation comme les autres, cela fonctionne de la même manière. Mais nous sommes des êtres très compliqués… Imaginons qu’après une discussion acharnée entre deux personnes aux avis opposés, l’un dise à l’autre : "- Mais, dites-donc, vous avez raison, je me trompais complètement…" et que l’autre enchaîne : "- Mais pas du tout, je n’avais rien compris, vos arguments sont bien meilleurs que les miens, c’est vous qui avez raison…". Ils ne seront toujours pas d’accord et ils vont à nouveau s’écharper, mais au moins, ils auront fait un effort de compréhension… Dans ces conditions, il est toujours aussi difficile de parler de positions existentielles, religieuses ou politiques vraies ou fausses… et l'éventuelle vérité universelle patientera.

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