"C‘est quand le froid de l’hiver est le plus rude que le printemps est le plus proche", se répète-t-on dans les campagnes en grelottant mais une chose est sûre, avec cette pandémie, le mois d’avril ne passera pas l’hiver. Malgré tout, "le printemps est arrivé, la belle saison", les jours rallongent pour rajouter quelques minutes de plus à notre confinement. Il est très particulier, le temps du confinement, il est très différent de celui que l’on connaissait auparavant : il est à la fois suspendu, bien plus léger à vivre mais aussi dans l’attente, plus lourd de menaces. On lit, on bricole, on retrouve...
Aux voleurs ! Tombe le soir, monte l’espoir Au-delà du jour qui s’efface pour mieux recommencer Du pareil au même Toujours pareil, jamais le même Vague par vague, goutte à goutte Seconde après seconde… Au fil du temps qui se détend Au long du Grand Confinement La vie s’étire en baillant Dans ce qu’elle a retrouvé, le temps… On ne possède rien On ne possède jamais rien Rien d’autre qu’un peu de temps Bien plus précieux que tout l’or des rois… Tombe le soir, monte l’espoir Haut dans le ciel En constellations plurielles. Et puis je les ai vus… Je les ai vus souffler les étoile une à une Piétiner nos...
Dehors, la menace rôde au loin. Il fait un temps de confinement, un temps hors du temps, un temps à le perdre et à s’y retrouver, à s’en retrouver bien, un temps figé de si peu, de presque rien, si riche, si plein. Un jour de plus, un jour de moins... Pfff !!! Quelle importance… Il était caché là ce fameux temps perdu. Tout glisse en silence. Je redécouvre ce spleen d’adolescence, je reconnais cet ennui dans l’attente de toutes les incertitudes, de tous les possibles. C'est le vent du rideau qui m’invite à la fenêtre… A-t-on idée d'un silence pareil! Au feu! A l’aide ! Il y a quelqu’un ?... ça...
Dès qu’elle a fait groupe, l’humanité a connu des épidémies et nous n’en n'avons guère tiré leçon. Jusqu’à cet épisode de Covid-19, nous nous sommes comportés en irresponsables dans l’insouciance des conséquences funestes de nos actes. Poussés par l’appât du gain et la cupidité de quelques-uns, par la négligence et l’insouciance de tous les autres, depuis des siècles et particulièrement ces derniers temps, nous avons accumulé erreurs irréparables sur erreurs irréparables jusqu’à ce que le mécanisme de notre destruction enclenche son mouvement... Depuis quelques décennies, des voix se sont élevées...
Même quand il n’avait encore que des épieux, l’homme a réussi à mettre le feu partout où il posait son regard. Derrière son passage, tout n’était que mort et cendres. A peine descendus des arbres tropicaux, nous sommes devenus des armes de destruction massive. Nul besoin de fouiller l’Irak de fond en comble pour en trouver, il suffit de se regarder dans une glace. Quand ce n’est pas directement par nos crimes contre la nature, c’est notre nombre qui devient une calamité, c’est une malédiction et c’est à désespérer de l’humanité. Pourtant, nous y avons longtemps cru depuis des millénaires, quelle...