Page du 30 novembre 2020 jour des spaghettis volants...
Si Dieu est amour, l’amour est Dieu et quand on aime, on devient Dieu et si en plus on mange sa chair... Il vaut mieux garder tout ça pour soi car quand vous dites un peu trop fort que vous êtes Dieu, on vous enferme à l’asile et je peux vous assurer que ce n’est pas facile d’écrire avec une camisole de force en tapant ces mots sur ce fichu clavier avec le nez saaaaaaans faire de faute… Ainsi, de par le vaste monde devenu fou, Dieu naquît sous x …Toutes nos félicitations aux heureux parents à jamais inconnus. "Par Dieu, j’entends un étant absolument infini, c’est-à-dire une substance consistant...
Page du 29 novembre 2020 jour d'amour et de lumière...
L’amour est lumineux… serait-il divin ? Est-ce cette lumière qui relie les étoiles entre elles dans la nuit noire et éternelle ? Serait-ce alors une onde, une particule ou les deux en même temps ? Si l’amour est une onde qui nous unit, est-ce un courant continu ou alternatif ?... Que de vaines questions qui tournent en rond… bien trop de questions… et bien trop d’ironie dessous… On ne se moque bien que de ce qu’on aime et on aime ce qu’on n’a pas, on aime ses rêves… Après toutes les horreurs que j’ai pu écrire sur les femmes dans ces pages, je tiens à préciser pour m’en excuser auprès d’elles et...
Page du 28 novembre 2020 jour des beautés passées...
Clair obscur... La nuit ronge la beauté...
Plus on est à gauche, plus on est beau dans les albums rangés par ordre chronologique qui se tiennent l’un l’autre sous la poussière. Que la jeunesse est belle… mais…"si tu t’imagines… fillette… fillette… Xa va xa va xa … va durer toujours…la saison des za… saison des amours… ce que tu te goures…". L'aiguille a tourné, les roses se sont fanées comme le prédisait élégamment ce vieux grigou de Ronsard. Le miroir où tu étais si belle, usé par tant d'années, s'est terni… Qui donc est cette femme, pleurant ses cheveux blancs?… Est-ce toi qui te souviens de...
Après nous être régalés au festin de la passion, on oublie quelques miettes de tendresse sur la table. On accommode les restes pour en faire du pain perdu, le dessert du pauvre et c’est très bon… Riche ou pauvre, puissant ou misérable, du plus pur au plus cynique, chaque humain est sensible, chaque humain est fragile, même les monstres comme Dutroux, Francis Heaulme ou Fourniret ! C’est pourquoi chaque humain est réceptif à la tendresse, même Trump ! Elle remue les pires d’entre nous qui couvriront de caresses leurs pitbulls. Il est vrai que Caligula poussait la tendresse et la curiosité un peu...
Quel que soit le domaine d’expérimentation, il s’agit de ne rien laisser en dehors de notre questionnement, là est toute notre dignité : ne jamais rester à la surface des apparences, toujours se demander ce qui s’agite en-dessous pour ne pas subir le jouc des illusions… En amour comme en tout, ce sont toujours deux raisons qui nous poussent à agir et avancer : il nous faut une bonne raison et la vraie raison qui n’a rien à voir. Si je t’aime, la bonne raison, c’est toi. La vraie raison, c’est, face à l’inéluctable, à l’inadmissible destin, notre formidable esprit de contradiction… Nous somme alors...
Page du 25 novembre 2020 jour d’une vie d'amour...
Ça commence à la menthe, sur les bancs d’une école : un béguin qui s’aimante pour une jupe qui vole et le cœur palpitant en l’attente d’une beauté d'un gamin rougissant à la vue de sa fée. Et moqueuses et hautaines, ces fillettes en fleurs se pavanent souveraines de touchantes candeurs, pour ne laisser comme espoir, aux garçons éperdus, qu'un parfum de mouchoir, un sourire ingénu. Il ne suffit donc pas que les frissons de l'âme nous fassent mille tracas et ne tirent les larmes, suivra le temps venu par un soir de faiblesse, quand le corps mis à nu s'abandonne aux caresses, que le ventre profond,...
(Belle photo de Katharina Grito)
"Et d’aventure en aventure, de train en train, de port en port, jamais encore, je te le jure je n'ai pu oublier ton corps"… certifiait Serge Lama. Et nous, nous nous aimons, nous partageons pendant un moment le sel et le poivre, et puis nous nous quittons pour aller voir ailleurs si l’on y est… nous sommes aussi de grands aventuriers… Que de Casanova à la petite semaine ! Que de Mata Hari de pacotille, de Tartarin des alcôves, de conquérants de l’inutile ! L'aventure conjugale illustre l'aventure humaine en modèle réduit : vous y êtes le gardien de la paix, le...
Page du 23 novembre 2020 jour de mariage heureux...
(Photo de Marillina Besteiro)
La trajectoire du moindre astéroïde perdu dans l’immensité du vide ne pose plus guère de problèmes à nos puissants ordinateurs… mais comment restituer la multitude de parcours et de rencontres pendant des centaines de millénaires pour que deux êtres se croisent, se plaisent et se tombent dans les bras à l’heure actuelle ? La magie de l'amour n'est qu'une rencontre magique statistiquement impossible. Et dire que chacun de nous ne voit le jour qu’en fonction de cette infinité de petits miracles hautement improbables… D’autant plus que la plupart de nos rencontres...
(Photo Jacek Stefan)
- Je m’en vais… - C’est ça, tire –toi !… On remet son masque et on se quitte comme on s’est connu, la porte se referme effaçant tout un pan de votre vie. Je connais dans mon entourage l’histoire d’un couple qui s’est séparé au lendemain de son mariage et un autre qui venait de célébrer ses noces d’or… Vu le nombre de divorces actuels, le mariage n’est manifestement plus ce qu’il était. Les couples qui résistent se casent directement entre deux fossiles dans les sous-sols des musées. Pourquoi faut-il prendre des cours et passer un permis pour conduire une voiture quand on...
J’aime la vie… et ton sourire ! Les frites aussi… Mais quand j’y pense, c’est tout que j’aime… Dès qu’on parle d’amour, on mélange tout. Parle-t-on de passion, d’adoration, de vénération ? Ou bien de tendresse, d’affection, d’attachement ? Certes… l’amour est rouge, rouge sang, il est cet "oiseau rebelle que nul ne peut apprivoiser", il est alors plutôt du genre oiseau de proie que blanche colombe. Mais Carmen aura beau chanter merveilleusement, il n’est pas indispensable de s’aimer de passion, ni l'un, ni l'autre, pour être très heureux ensemble… Car il y a aussi "les mots bleus" et la tendresse....
L'après-midi du 20 mai 1974, le Cardinal Jean Daniélou passe l’arme à gauche, sans doute un vieux tromblon à un seul coup. Paix à son âme… mais que lui est-il arrivé à ce pauvre ecclésiaste ?... "C’est dans l’épectase de l’apôtre qu’il est allé à la rencontre du Dieu vivant" commentera l'Église par l’entremise du révérend père Costes. Jolie formule, on en a fait des gorges chaudes à l’époque… mais mourir en plein orgasme avant de retrouver Dieu est une tâche délicate pour un religieux que ses vœux contraignaient à l’abstinence. Malgré tout, il faut lui reconnaître la manière superbe... Mon Dieu,...
" L'avenir de l'homme est la femme " … C’est long à venir, l’avenir… Manifestement Aragon s’est trompé par trop d’optimisme et de générosité mais il a bien fait de le dire, ses paroles nous marquent… On peut se contenter d’exister comme la plupart d’entre nous et s’en porter bien, on peut aussi vouloir vivre vraiment et agir sur le monde. Il y a moyen de se faire comprendre à voix basse mais pas se faire entendre et si l’on espère agir sur le monde, je ne vois que deux façons : l’une consiste à ouvrir grand les yeux et la bouche en clamant "le monde est comme ci, il faut faire comme ça" en imposant...
Un kilomètre ! Un kilomètre autour de chez soi !…Kafka fait du sport… c’est aussi absurde que ridicule… Et pendant ce temps d’autres font le tour du Monde… Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond au pays d’Ubu mais malgré tout, cela vous laisse le loisir de vous promener main dans la main et de laisser vos pensées s’échapper vers les grands espaces… On dit les femmes avant tout intuitives…qu’elles sentent les choses et les saisissent en entier… c’est souvent vérifiable mais si la performance est remarquable, ce n’est guère leur faire honneur : certes, elles usent de leur flair, mais pas que,...
« Amour m’a tuer »… Le monde est si cruel, du moins ce qu’on en a fait… Ils sont tristes toujours, ces bouquets asséchés par hier arrosés… Les amours malheureuses parmi-nous sont légions. Par ici, bien avant Ruy Blas et Victor Hugo les vers de terre s' énamourent des étoiles, c’est pour cela que les lucioles tentent leur chance et clignotent à qui mieux mieux. Et là, les petits oiseaux et les petits poissons s’aiment d’amour tendre… mais… comment s’y prendre ? Ailleurs encore, les princesses embrassent à bouche que veux-tu toutes les grenouilles de passage. Tout le bestiaire pourrait y passer tant...
Il y a bien eu par le passé des sociétés matriarcales dont subsistent quelques restes au fin fond du Tibet, mais en règle générale, nos femmes ont été et sont encore moins libres que les femelles bonobos. De tous temps, des traditions ancestrales et archaïques ont scellé leur destin : elles sont sur terre pour obéir en tous points à un mari qu’elles n’ont pas choisi, faire et élever des gosses, tenir leur intérieur propre, nourrir la famille et se taire. On peut en sourire à notre époque mais les femmes n’en rient guère de par le vaste monde et jusque dans nos banlieues proches. D’ailleurs le curé...
Où est le vent qui a soufflé?...
Avec le temps va… tout s’en va…" Le grand huit, le manège fou de notre amour le tourbillon des corps, la fête des cœurs enlacés Tout ça c’est figé, arrêté et, dégrisés, nous sommes là, épuisés comme étrangers… "On oublie le visage et l'on oublie la voix… qui nous disait les mots des pauvres gens" Quelle est vide cette coupe qui enivrait nos sens, joyeuse, insouciante pétillante, écumante, débordante Quelle est vide cette coupe… "L'autre à qui l'on donnait du vent et des bijoux… Pour qui l'on eût vendu son âme pour quelques sous" Les violons du bal aussi se sont...
Je me souviens très bien de ma première expérience sexuelle, j’ai encore le reçu… Mais si nos mères ont du mal à se remémorer leur premier baiser… nos filles ne se souviennent même plus de leur premier mari... Les générations se suivent et ne se ressemblent plus : celles qui nous ont précédés géraient la pénurie, elles réparaient ce qui était cassé ou ébréché, c’était plus fort qu’elles : un petit coup de colle par-ci, un bout de scotch par-là et c’était reparti pour un tour… Les nouvelles générations trient puis jettent et remplissent les poubelles. "On se veut et on s'enlace, puis on se lasse...
Il est bien, parfois, d'outrepasser le défendu que l'on ressent comme la charge électrique d’une clôture pour bien saisir combien le corps humain fait partie, en hôte actif, des pensées qu'il héberge… Le mariage, cette institution plurimillénaire et universellement répandue, est une condamnation de drap commun alors qu’on ne demande qu’à respecter les consignes tombant d’encore plus haut : aimer sa prochaine et son prochain tout autant que son lointain. J’aurais la plus jolie femme qui soit, comment pourrait-elle satisfaire tous les désirs qu'elle m’inspirerait ? Dans tous les couples, nous sommes...
C'est un arbre gelé perdu sans son feuillage Qui patiente dans l’hiver aux lueurs glacées… Quelques pas sur la terre avec un être aimé Sous la brume qui recouvre la nuit des solitudes Et l'on oublie la mort des sanglantes prières A des murs impassibles et dans l’ombre figés… Sous des draps rassurants dans la joie de nos peaux C'est alors un parfum unique mais commun Qui s'écoule en ruisseaux abondants et féconds Sur l’effroi de toute fin à la roide vision. . Pas d’amour sans feu de toute éternité L’amour dans son foyer qui réchauffe corps et cœurs L’amour et tous ses mondes pour peupler le néant....
Page du 11 novembre 2020 jour sans, faute de mieux...
Etre amoureux, les yeux dans les yeux, les papillons dans le ventre, les hormones en folie… vous vous souvenez ? Que c’était bon… On est heureux rien qu’à regarder l’autre, on ne souhaite, on n’espère, on n’attend qu’une chose, sa présence. Il nous faut sa peau, son contact, ses mains, ses yeux, sa voix, on ne veut que son bien-être, on ignore ses défauts, on les trouve même charmants. On ne veut plus former qu’un, un mélange, un ensemble, avoir des enfants ensemble et puis on se marie… Par rapport aux millénaires de contrôle familial, le véritable mariage d’amour est un phénomène relativement...
(Photo d'Otto Kunzli)
Au cours de notre Histoire, le mariage a la plupart du temps été prévu et organisé par les familles, il n’était que rarement romantique et spontané. Il convient de préciser que nous étions d’origines paysannes et que le partage des terres et des biens ne s’improvise pas. Nous devions suivre le mode d’emploi en passant par des "faïençailles" qui nous dotaient d’un service de table. C’est encore une réalité bien présente de par ce monde de moins en moins vaste. On peut évoquer tout cela en souriant mais c’est l’avarice qui, ici comme ailleurs, pousse encore de nombreux couples...
Pour l'homme soigneux et sensible à la propreté de son intérieur, la première femme est souvent la bonne… Pourquoi nous marions-nous ? Pour les gosses ? Par esprit pratique ? Pour faire la teuf du siècle ? Une vue féminine d’un autre temps mais très pragmatique affirme que la vie est un contrat avec trois cordons attachés : le tablier, le cœur, et la bourse ! Pourtant, il est encore et toujours des femmes qui n'aiment rien tant que les mariages d’amour… Que c’est beau… D'autres leur préfèrent les mariages d'humour, mais elles ne le disent qu’avec la discrétion et tout le sérieux des vieux philosophes....
Nous revoilà confinés, isolés, calfeutrés, avec nos désirs, nos besoins et nos frustrations et je compatis avec tous ceux qui vivent seuls… Bien sûr il y a quelques dégâts autour de nous, mais nous vendons notre inestimable liberté pour 135 € alors que nous n’avons qu’une vie. Finies les rencontres sur Meetic avec ce rayon d’action d’un kilomètre et comment encore draguer en avançant masqués ? Que nous reste-t-il pour satisfaire nos besoins ? Nos fantasmes et le porno ? La beauté intérieure, ça va un moment…Nos besoins sont les mêmes que ceux de nos ancêtres et ceux-ci ont manifestement fait preuve...
« Cet homme me semblait respectable et mûr pour saisir le sens du monde, mais lorsque je vis sa femme, le monde me sembla une demeure pour les insensés. Je voudrais que le monde fût secoué de convulsions quand je vois un saint s’accoupler à une oie. Tel parti comme un héros en quête de vérité et il ne captura qu’un petit mensonge rare. Il appela cela son mariage. Beaucoup de courtes folies, ce que vous appelez l’amour. Et votre mariage met fin aux courte folies par une longue sottise… ». Nietzsche est intarissable sur le mariage, moi itou. Chacun ses goûts… j’aime la purée, j’adore la purée, je...
En bon mari, j’ai fait une promesse à mon épouse : tous les 50 ans nous irons à Venise, ce marécage si romantique, pour nous embrasser en nous gondolant sous le Pont des Soupirs … Il m’en a fallu du temps pour réaliser qu’il menait à de sinistres cachots et que les soupirs étaient ceux de morts-vivants mais une promesse est une promesse : dès la fin du confinement on se met à l’aviron et on s’équipe pour la plongée … Le mariage n’est que l’habillage d’une réalité tragicomique. Il a sans doute été imaginé par la corporation des traiteurs. Se passer la blague au doigt relève de la comédie sentimentale...