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Cahier décharge Je ne sais pas ce que c'est, je le saurai quand j'aurai terminé. Et j'aurai terminé quand je saurai ce que c'est.

Page du 12 mai 2021 jour de miracles...

Denis Vallier

Évangile selon Saine St Denis… un point c’est tout...  Chapitre 4.

Une excellente campagne de communication orchestrée largement après sa mort en croix a permis de faire connaître Jésus. Elle a mis en avant des exploits tous plus miraculeux les uns que les autres. Seul notre aveuglement ou bien notre naïveté nous oblige à y croire mais peu importe que nous doutions de leur véridicité, l’effet recherché fut obtenu au-delà de toute espérance. Nous n’avons pas attendu les Avengers de l’univers Marvel pour nous trouver des superhéros aux superpouvoirs : nos diverses mythologies en débordent et Jésus est un champion hors catégories.

Des jaloux prétendent toutefois que, ne sachant pas nager, Jésus marchait sur l’eau par pure paresse d’apprendre. Ils oublient de préciser qu’après son exploit, il a tout salopé dans le salon en rentrant chez lui sur ses échasses. Effectivement, on a le droit de douter et, par exemple, il s’est peut-être arrangé avec son ami Lazare plus ou moins mort, mais une chose est sûre, il n’a pas ressuscité la Mer Morte. Autres miracles, le Christ guérit symboliquement l'aveugle… mais pas le paralytique, il lui dit simplement lève-toi et marche : c'est une nuance de taille que l'on néglige trop souvent, parce que le pauvre gars marcha jusqu’à la fin de ses jours de crainte de se rasseoir. Il changeait aussi l’eau en vin et, bien sûr, douze types le suivaient partout, tu parles d’une aubaine ! J’ai essayé moi aussi de changer l’eau… mais en vain… j’ai juste mis un peu d’eau dans mon vin et comme la coupe était pleine, finalement, je l’ai bue.

Il faut reconnaître à Jésus son  bon goût : le vin, c’est noble, alors que la bière tiède par exemple, ce n’est qu’une pisse fétide. On n’imagine mal Jésus nous invitant : "Prenez et buvez ceci est ma pisse !". Il était également généreux et partageur : "Il prit le pain et le rompit"… Le rompit ?... le rompit ? Avec du rouge ? Comme dit mon frangin, ce devait être le nom du plus ancien des fromages locaux. Par contre, il est faux de prétendre que ce passionné s'est arrêté trois fois pour demander son chemin dans une course de côte. Pour le coup, il aurait mieux fait de continuer à descendre son Côtes-du-Rhône. 2000 ans plus tard, nous sommes encore nombreux à manger et à boire en pensant à lui après un signe de croix respectueux. Nous l’avons échappé belle, c’est une chance qu’il soit mort en croix : je me demande de temps à autres quel signe on ferrait si Jésus s’était fait empaler ? Tous les types affublés d'hémorroïdes s’imagineraient stigmatisés… Fort heureusement il n’a ni été empalé, ni castré. Qu’est-ce qu’on se mettrait autour du cou si ç’avait été le cas ? Vous voyez le tableau ? Dieu et le diable se cachent ensemble dans les détails…

Je ne veux pas être méchant (- car je n’ai aucune confiance en ma méchanceté… elle ne manifeste que mon impuissance et ma faiblesse) mais quand même… l’histoire de ce Jésus me fait fortement penser à celle de ces parents désespérés par la mort stupide de leur enfant et qui s’engagent dans un combat thérapeutique pour que cette mort ne demeure pas absurde et inutile. L’histoire du Christ est une superbe tragédie shakespearienne mais elle est avant tout triste… très triste, trop même… et c’est pour cela que je préfère en rire, un point c’est tout !

(Dessin de Serre)

(Dessin de Serre)

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