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Cahier décharge Je ne sais pas ce que c'est, je le saurai quand j'aurai terminé. Et j'aurai terminé quand je saurai ce que c'est.

Page du 6 mai 2024, jour d'isolation...

Denis Vallier
Page du 6 mai 2024, jour d'isolation...

On n’est pas des sauvages malgré les apparences et ce que l’on entend aux infos : nous sommes embarqués sur la même galère pour le meilleur et pour le rire... Certes, il y a moyen de vivre seul en ermite mais ce ne serait pas marrant tous les jours non plus. Quand on se retrouve dans l'obligation de vivre en compagnie des autres de par sa naissance et ses prédispositions, nous avons des règles à respecter mais, en même temps, un minimum de dignité et de respect de soi s’imposent tout autant. Nous nous devons de constater l'utilité de règles qui régissent nos vies et, d’analyser de façon personnelle le bien fondé et l'équité de tout ce qui régit le système en place et se répercute sur notre propre existence. On n’en a qu’une et pas de temps à perdre, mieux vaut ne pas se faire avoir…

Ceux qui tiennent le système dans leurs mains sont ceux qui se débrouillent pour faire la loi et qui nous divisent pour mieux régner. La tendance actuelle étant de définir les règles en fonction du système économique, cela nous mène au sacrifice des intérêts de tous au profit de quelques réussites individuelles. C’est quand même un peu gros et contester cette "loi" ne relève pas de l'anarchie mais d'un simple besoin de justice sociale et de bon sens.

L’injustice devrait nous faire réagir mais le problème, c’est que nous sommes divisés en autant d’îlots et donc impuissants face au bloc du système… L’isolation fonctionne et on ne peut donc trouver que des solutions individuelles ou en tout petit comité : même si ce n’est guère confortable, il est toujours possible de fuir le carcan du troupeau pour aller vivre de troc en marginal au fond des Cévennes avec une autonomie relative. Ils y arrivent bien en Amazonie… Malheureusement, l’expérience démontre que chez nous, ces petites communautés ont en général une durée de vie très limitée. Ainsi, on s'accordera à dire que, collectivement,  le mode libertaire demeurera une vue de l'esprit car il nécessite une responsabilité de chacun au sein du groupe ainsi que la capacité à gérer seul son existence : choix de son alimentation, de son habitat, de ses relations aux autres, de son mode de vie, de ses loisirs, de l’éducation des enfants, refus du consensus permanent, etc... Et le bon sens nous informe que s’il y a beaucoup d’appelés, il y a peu d’élus et que le phénomène demeurera, effectivement, marginal.

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