Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Cahier décharge Je ne sais pas ce que c'est, je le saurai quand j'aurai terminé. Et j'aurai terminé quand je saurai ce que c'est.

Page du 21 octobre 2023, jour de l'été indien.

Denis Vallier
Page du 21 octobre 2023, jour de l'été indien.

Nous vivons de nos jours comme si tout nous était dû… l’amour, la nourriture, la santé, la sécurité… mais n’oublions jamais d’où nous venons… Pourtant, quelles que soient nos positions dans nos sociétés, nous sommes tous, tant que nous sommes, si insignifiants ! Tous nos rois sont nus et il s’en est fallu d’un rien pour qu’ils ne voient jamais le jour. Ça devrait inviter à l’humilité, mais non… nous nous autorisons collectivement les pires abus, les plus grandes injustices, les atrocités les plus sordides. Entre autres, les Américains (- dont les ancêtres furent bien souvent des parias) se comportent un peu plus chaque jour comme des enfants gâtés et capricieux au détriment du reste de la planète. Grands gaspilleurs, ils sont convaincus que climatiser à outrance et manger des steaks ou des hamburgers monstrueux à chaque repas est inscrit dans les droits de l’Homme. Si vous leur soutenez que c’est un privilège, ils riront de votre bonne blague. Ils auront beau croire ce qu’ils veulent, ce n’est pas parce que leur steak est saignant que leur permis de nuire n’est pas à points.

Même si, comme eux, nous pouvons baigner éventuellement dans une euphorie sous perfusion, n’oublions pas non plus d’où nous venons, ne sombrons pas dans le déni des souffrances que nous infligeons par le simple fait de poser un pied sur cette planète. Par une simple prise de conscience, rendons grâce pour leurs dons à toutes les douleurs que nous infligeons par nécessité dans ce monde comme le faisaient les véritables peuples autochtones d’Amérique du Nord. Leurs terres leur ont été volées et leurs cultures en harmonie avec la nature, perverties. Ils se sont retrouvés spoliés, parqués avec les autres animaux dans des réserves où ils sont morts d’ennuis et d’alcool. Ils ont été victimes d’un génocide sordide passé par pertes et profits.

Les souffrances font nécessairement partie de la vie, par contre, aucune ne devrait être gratuite. Souffrir, les Amérindiens savaient depuis longtemps ce que cela signifie : après avoir tué un gibier, ils le remerciaient cérémonieusement avec un respect marqué. Si, comme eux, nous percevions ne serait-ce qu’une infime partie de cette douleur du monde, nous ne prélèverions pas plus que nécessaire en nous faisant légers sur la pointe des pieds pour ne pas perturber le fragile équilibre de nos écosystèmes. Mais nous nous sommes tant éloignés des réalités en déléguant les basses besognes, que nous sommes désormais hors sol, virtualisés, aveugles et sourds aux souffrances les plus atroces tant qu’elles nous sont éloignées… mais un jour ou l’autre…

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commentaires