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Cahier décharge Je ne sais pas ce que c'est, je le saurai quand j'aurai terminé. Et j'aurai terminé quand je saurai ce que c'est.

Page du 12 janvier 2024, jor de Netanyahou...

Denis Vallier
(Dessin de Plantu)

(Dessin de Plantu)

On en a descendues quelques-unes, des grandes, des petites et après, il a fallu se débarrasser des cadavres comme Netanyahou et les tueurs en série. Avec Gégé, on n’est pas toujours d’accord, mais pour ce type, on ne se dispute pas. Mon Gégé, il supporte mal la violence, il doit avoir l’amygdale cérébrale surdéveloppée ce qui lui procure empathie et compassion pour les gens qui souffrent. Il le traduit élégamment et tout en nuance par "j’en ai vraiment plein le cul de tous ces connards qui traînent des wagons de casseroles et qui s’accrochent au pouvoir pour y échapper en pourrissant la vie du monde entier depuis des décennies. Et Netanyahou est un champion, pendant des années il a voulu rendre normale une situation intenable en enfermant des fauves en cage mais ce n’est pas en mettant un couvercle sur un problème qu’on le fait disparaître, dès qu’ils en ont l’occasion, les fauves bouffent la main qui les nourrit." Je sais, son langage est un peu direct mais au moins, on comprend ce qu’il veut dire. Parler d’Israël est toujours épineux et clivant tant nous sommes conditionnés par les éléments de langage qu’ils nous imposent et notre culture d’origine mais son éternel problème qui nous retombe systématiquement sur la figure revient sans cesse sur le tapis.

 "- C’est pas moi qui aie commencé, c’est lui ! - Non, c’est lui ! - Non, c’est lui !"… Dix yeux pour un œil ! Cent dents pour une dent… On peut passer toute sa vie à en vouloir à tous ceux qui vous ont fait du mal, mais ce n’est pas une vie géniale… Là-bas, l’Israël de Netanyahou, en pleine crise existentielle, se fait plus barbare que les barbares, plus monstrueux que les monstres et tout ça au nom de la défense de notre civilisation. Netanyahou ne le reconnaitra jamais ouvertement, mais il considère chaque Gazaoui comme un terroriste potentiel et comme ce n’est pas tout à fait faux, il est parti pour les éliminer jusqu’au dernier. La preuve que Tsahal a reçu des ordres de ne pas faire de prisonniers, c’est que quand ils ont vu leurs propres otages agitant leurs mains désarmées et qu’ils les ont pris pour des "terroristes" qui se rendaient, ils les ont abattus. Cela oblige la masse de ses concitoyens les plus modérés à se faire des nœuds au cerveau pour maintenir l’union sacrée et accorder leur sens moral aux crimes de ce monstre froid qu’ils sont obligés de suivre jusque dans ses erreurs.

Netanyahou parlera là d’une erreur tragique, mais il n’a jamais eu de respect pour les instances internationales, les droits de l’Homme et la vie des autres. C’est du pain béni pour l’ennemi qui l’attend au tournant. Soit il est tombé tête baissée dans le piège tendu comme un idiot, soit il a trouvé là cyniquement l’occasion de régler définitivement le problème et on peut se poser d’horribles questions… Israël est pourtant un état structuré autour d’une religion mais qui sombre dans une dérive collective orchestrée par ses extrémistes décidés à récupérer toutes les terres avec l’argument de leur sécurité… Le Talmud n’enseigne-t-il pas qu’il faut considérer chaque être humain avec le même respect infini que l’univers tout entier, qu’il mérite notre considération car chacun de nous est précieux ?… Oui, c’est vrai, c’est valable pour tout le monde, mais pas pour les animaux en cage.

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