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Cahier décharge Je ne sais pas ce que c'est, je le saurai quand j'aurai terminé. Et j'aurai terminé quand je saurai ce que c'est.

Page du 30 janvier 2024, jour les pieds sur terre...

Denis Vallier
Page du 30 janvier 2024, jour les pieds sur terre...

D’après la Bible, nous avons refusé le Paradis où tout était déterminé par avance et nous devons assumer les conséquences de notre liberté… Décidément, ce n’est pas un livre pour enfants à mettre entre toutes les mains. À l’en croire, la vie est une longue souffrance : il suffit d’imaginer Job couvert de furoncles sur son tas de fumier… Il faut un cœur sacrément bien accroché ! Quoiqu’il en soit, tant mieux si cela convient à ceux qui y croient, mais pour ma part, je m’en contrefiche du morne Paradis sans surprise, de passer l’éternité avec les fesses humides sur un nuage. D’accord, la vie n’est peut-être pas facile tous les jours, mais par contre, elle est bien plus passionnante sur le plancher des vaches où l’évolution naturelle et son déterminisme paradoxal nous ont amenés vers toujours plus de prise de conscience et de liberté.

Quand on se retourne, notre chemin paraît inévitable et pour mieux comprendre comment nous en sommes arrivés là, on pourrait mettre tout ça en équations et paramétrer à tout va, mais on s’aperçoit assez vite que de pures équations se voulant déterministes laissent les scientifiques en rade car elles soulèvent des problèmes qui accouchent du hasard ce qui démontre une propension à la liberté dans la nature... Tout aurait pu être très différent. C’est, par exemple et à ce que j’en ai compris, ce que l’on déduit des équations de Navier-Stockes (- dont la résolution est un des sept problèmes du prix du millénaire) tout comme les mathématiques du chaos qui d'une analyse déterministe font surgir un "hasard" indomptable... (- là j’ai bien conscience de commettre un abus de langage).

En nous lâchant dans la nature une main devant, une main derrière, ce serait comme si Dieu (- s'il existait) nous avait imposé une liberté ressemblant à un chef mafieux dont nous ne pouvions refuser l’offre. Dieu, s'il existait, se serait-il ainsi servi ironiquement du déterminisme pour nous rendre libre ? Ou le déterminisme porte-t-il en lui les germes de la liberté, excluant la notion d'un Dieu tout puissant, mais nous poussant paradoxalement, petit à petit, inexorablement, vers la même conscience que celle de dieux ?

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