Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Cahier décharge Je ne sais pas ce que c'est, je le saurai quand j'aurai terminé. Et j'aurai terminé quand je saurai ce que c'est.

Page du 27 avril 2024, jour bien compliqué...

Denis Vallier
Page du 27 avril 2024, jour bien compliqué...

"Le rire est à l’Homme ce que la pression est à la bière" rigolait Alphonse Allais. Il rajoutait "les gens qui ne rient pas ne sont pas des gens sérieux"… Il faut dire qu’il y a de quoi rire et que la vie est une bonne blague : avant même que tu saches lire et écrire, on te fait signer le contrat social de Rousseau d’une croix en bas de la page. Il se définit par le passage de la liberté à la liberté sous la poigne des lois et des conventions, c’est-à-dire que tu as droit à une liberté sous caution et à la perte de ton libre-arbitre.

Plus on est de fous, plus on rit, mais cela ne fait pas rire tout le monde… certains s’en offusquent et proposent une alternative : le contrat anarchiste, défini par Proudhon, Mounier et Stirner, est essentiellement un accord intéressé passé entre des individus sérieux en pleine conscience, puis des groupes, puis des ensembles de groupes et qui peut évoluer à mesure que les intérêts en jeu se modifient. Or, le désir se constituant en grande partie grâce à la culture, cela revient, pour certains auteurs, à retrouver le concept de communauté culturelle à la différence près qu'elle reste sous le contrôle des individus au lieu d'être dirigée par le haut ce qui nécessite un sens de l’équilibre d’acrobate.

Qu'il existe un anarchisme naïf et primitif, qui refuse toute structure, c'est évident, et dans ce cas, l'anarchie opprime et paradoxalement, la loi libère comme le disait en d’autres mots Lacordaire. Ainsi, lier et délier à la fois, telle est l’essence de toute loi et puisque je suis dans les citations on peut rattacher ces propos à ceux de Saint-Just que l’on a raccourci d’une tête : "Nous vous proposons des institutions civiles par lesquelles un enfant peut résister à l’oppression d’un homme puissant". On le voit, rien n’est simple mais pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?  se demanderaient les Shadocks…

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commentaires