Page du 25 janvier 2021 jour de match...

"Où mène la route ?" se dit le Gitan… "D’où est-ce que je viens ?" gémit le gadjé… Pour un mystère, c’est un mystère… un mystère inouï, mais sommes-nous humains parce que nous interrogeons le ciel, ou interrogeons-nous le ciel parce que nous sommes humains ? Peu importe et ce n’est pas à nous de nous répondre…en tout cas, ce mystère ne s'appelle pas "Dieu"  mais est Dieu. Il n’a même pas besoin d’exister pour nous occuper l’existence. Certains livres prétendent qu’il est la cause de l'existence de l'univers physique mais que lui-même ne nécessite aucune cause pour exister car la causalité n'est pas, par définition, un principe nécessaire de son point de vue. Voilà un mystère de plus… Dieu est donc apparu spontanément… et ça… "gratte, gratte" grattouillent à le faire saigner, mes ongles sur mon crâne.

On l’a déjà mis en croix… ça, c’est fait… mais si mon impertinence regrette mon incontinence bien plus que mon impotence, que dire alors de la torture sans nom de l’omnipotence ? La potence à perpète…Quelle autre "définition" peut-on donner de Dieu que "Tout et tout le temps" ? Lui, si parfait, la complétude l’ennuie infiniment… aucun réveil, aucun projet, aucune évolution de carrière, jamais la moindre surprise… Il sait tout sur tout, mieux que Wikipédia, puisqu’il est tout. C’est usant à la longue, il fait quoi de ses journées ? Il regarde par la fenêtre ?… Tout-Puissant qu’il fut, il lui était impossible de se confiner ad vitam aeternam et là, tout le monde le comprend. Avant de péter un plomb, il décida donc de jouer à cache-cache avec ce qu’il avait sous la main et pour l’occasion, se fit un trou ridiculement petit en lui-même pour nous faire un peu de place (- ça, c’est ce qu’en dit le "Tsimtsoum" de la Kabbale selon Isaac Louria, un des plus grands "penseurs" que la terre ait porté puisqu’ils furent nombreux à le prendre pour le Messie… Que d’énergie et d’intelligence aspirées par des cieux vides…). Dieu joua à s'oublier, à devenir vous et moi, les laves et les roches, la glace et l’eau, la lumière et tout le reste : un vrai feu d’artifice. Le but du jeu est simple : vivre toutes sortes de choses, sous toutes sortes de formes différentes, du bidet au soleil, pour finalement, fatalement, se retrouver en fin des fins lui-même ainsi couché à plat sur cette page, exposé nu à tous les regards dans l’orgasme divin du goléador façon Maradona (- RIP) : le but marque le sens. Mais le sens ne marque pas de but… Le but a un sens… Le sens a-t-il un but ? Pourquoi seul ce qui a un but aurait un sens ? Faisons gaffe ! L'insensé pourrait se lasser de son jeu stupide et tous nous buter…