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Cahier décharge Je ne sais pas ce que c'est, je le saurai quand j'aurai terminé. Et j'aurai terminé quand je saurai ce que c'est.

Page du 3 décembre 2022, jour pétrolifère...

Denis Vallier
(Photo de la Guerre du Golfe – 1991)

(Photo de la Guerre du Golfe – 1991)

Nous nous battons comme des chiens bien plus pour du pétrole que pour des idées sans doute parce qu'il faut plus de pétrole que d'idées pour faire la guerre et que les chiens se mordent la queue… Notre surdoué de Président est allé plaider pour la liberté du renard dans le poulailler (- ce libéralisme cher aux marchands du Nord) auprès d’un interventionnisme américain comme d’habitude auto-protecteur et en ce sens égoïste mais prenant en compte pour une fois, le réchauffement climatique et la pauvreté des laissés-pour-compte de leur pays : si les Etats-Unis sont durement capitalistes, ils ne sont que de temps à autres libéraux. Que d’hypocrisie derrière noble cœur et belle manière… notre Prince n’en reviendra qu’avec l’odeur de décomposition.

Le plus étonnant dans cette affaire, c’est que notre civilisation actuelle dépende encore pour la plupart de ses activités et pour un bon bout de temps, de bactéries et de végétaux qui pourrissaient il y a de ça entre 20 et 350 millions d’années et qui nous ont donné cette "huile dans la pierre". Quand ce naphte malodorant dont on ne savait que faire au 19ème siècle, se pyrolyse dans des profondeurs plus importantes, il forme le gaz dont Poutine se sert pour nous faire chanter. C’est à la fois du soleil en conserve et un recyclage de cadavres de toutes sortes avec leur forte odeur de choses enfouies… C’est aussi un concentré de force pure : un litre de pétrole fournit 10 kWh ce qui doit bien représenter deux bons mois pour mes biceps à bécher la terre... Et dire que ce prodige nous échappe la plupart du temps tant il est devenu banal de monter dans sa voiture… Tout notre système a été rendu possible par ce liquide opaque, discret et refoulé comme tout ce qui sent mauvais.

La transition énergétique indispensable à notre survie à long terme nous oblige à ouvrir nos placards, à regarder sous les tapis, pour nous permettre de nous rendre compte des dégâts que nous provoquons en toute innocence par le simple fait de vivre notre vie. Comment et jusqu’où profiter des bienfaits que nous offre la nature sans nous nuire mutuellement et surtout sans condamner les générations futures ?

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