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Cahier décharge Je ne sais pas ce que c'est, je le saurai quand j'aurai terminé. Et j'aurai terminé quand je saurai ce que c'est.

Page du 26 août 2018 jour contradictoire

Denis Vallier

      Nous autres Occidentaux tout en contradictions, nous nous sommes peut-être trop efforcés de définir le sens avant d'éliminer le non-sens. Malgré d'évidentes réussites dans les sciences, les arts et la philosophie, notre acharnement à établir le sens nous a souvent menés, encore un paradoxe, aux pires absurdités. Ne devrions-nous pas, modestement mais dans une démarche véritable, essayer d'abord d'identifier et d'éliminer les absurdités les plus évidentes, celles qui font l'essentiel du malheur des hommes sur toute la planète, et toujours rester conscient que nous ne résoudrons pas l'absurde par d'autres absurdités. Mais qui sait vraiment ce qui est absurde et comment le définir ? Allez répondre à ça sans un raisonnement circulaire… et puis, nous sommes si contradictoires…

      Si en bon Occidental du 21ème siècle je répète sans foi : « Je ne dirai jamais jamais », je suis un mécréant tout en contradictions... la mécréance est un péjoratif fort ancien, l'accusation est tombée en désuétude dans nos contrées elle est toutefois appropriée. Car, à l'exemple de « je ne dirai jamais jamais », il advient que certaines paroles se contredisent de façon subtile : elles affirment quelque chose, mais l'acte même de les affirmer est contradictoire avec ce qu'elles affirment. Et il arrive comme ici que l'orateur les produise le plus sérieusement du monde. Un tel orateur, ne témoigne-t-il pas qu'il ne surveille pas sa parole comme le ferait quelqu'un qui croit à la présence d'un Œil Tout-Puissant au-dessus du sien ? Ne témoigne-t-il pas d'un vice qui mériterait d'être appelé « mécréance », quand bien même ce reproche avant de tomber en désuétude, signifiait généralement un scepticisme marqué, et plus particulièrement un sain refus de prendre à son compte des paroles toutes faites comme celles avant tout du credo catholique, musulman ou de n’importe quelle religion ?

      Voilà une bien légitime interrogation sous réserve que l'on ne mette pas seulement le « toi » dans l'Œil lors d’un tête-à-queue… A propos… que l’on confonde la tête et la queue, me rappelle dindons et bécasses, qui la tête coupée, après passage au four, donne de leur croupion la même image que la partie qui nous tient lieu d'intelligence. Chacun de nous est pétri de contradictions et parfois de bonnes intentions. La liberté de pensée c'est aussi le droit à la contradiction, surtout envers un référant tout puissant mais pourquoi pas envers soi-même… Tout le problème est de délimiter, d'identifier « l'objet pensant » que l’on suppose être, pour savoir s'il y a contradiction ou pas dans ses pensées, ou avec la pensée dominante, de se regarder dans la glace objectivement et de s’efforcer de raisonner objectivement par rapport à des systèmes de pensées.

Page du 26 août 2018 jour contradictoire
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