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Cahier décharge Je ne sais pas ce que c'est, je le saurai quand j'aurai terminé. Et j'aurai terminé quand je saurai ce que c'est.

Page du 18 novembre 2019 jour au Paradis retrouvé.

Denis Vallier

      On voudrait nous faire croire que nous aurions été chassés du Paradis… la bonne blague, c’est nous-même qui sommes en train de le détruire. Mais pourquoi avoir tenu dès le départ à dissocier notre espèce et la nature puisque nous en faisions intégralement partie ? Il ne faut pas croire tout ce qu’on nous raconte, nous ne sommes pas de purs esprits tombés du ciel. On peut tout aussi bien admettre qu’il est dans la nature de l'homme de modifier la nature en général et la sienne en particulier. Il fait ça de manière naturelle. D’ailleurs, c’est d’ores et déjà réalisable, tôt ou tard l'homme modifiera artificiellement sa propre nature, les progrès de la génétique l’autorisent à l’envisager. C’est effrayant, mais ce ne sera qu’une tentative de progresser plus vite au lieu d'attendre passivement une évolution ou une sélection naturelles aléatoire. Par le passé, quand il faisait froid, nous avons préféré nous vêtir de peaux de bêtes plutôt que d’attendre qu’une fourrure nous repousse. Et soyez-en sûrs, nous le ferons, nous modifierons notre génome, c’est inévitable, c’est dans notre nature... Quel monstre, quelle chimère enfanterons-nous ? Déjà le progrès technique n’avait-il pas pour but la reconstruction magique du paradis perdu sur Terre ? On voit ce qu’il en est de ce "progrès" : il a bien quelques aspects bénéfiques mais ces effets globaux sur notre environnement en font l’Apocalypse tant redouté.

      Mais au lieu de dénoncer et de gémir, accompagnons le mouvement, aidons-le, épousons notre temps, apportons notre pierre à ce jardin, jetons les bases d'un Éden universel en reconstruction même si, dorénavant, tout paradis sera artificiel. Une fois les sols dépollués et nos déchets proprement éliminés, je pose dans ce décor brillant comme un sou neuf des fleurs aux couleurs impossibles, des chants d’oiseaux dans les forêts retrouvées et des crissements d’insectes dans des prairies d'herbes pourpres, tout ça sous un ciel de turquoises. Et là, je jette en l’air un vol suspendu de poudres de phosphore… Waouh ! Magie ! Des lucioles, probablement, qui clignoteraient même le jour … comment ne pas les envier… parce qu’elles s’aiment, parce qu’elles se cherchent dans leurs envols amoureux et leurs lumières ?... Pour le reste, ma foi, débrouillez-vous !

(Illustration : merci à Marcel Van Luit pour son imagination)

(Illustration : merci à Marcel Van Luit pour son imagination)

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