Page du 28 mai 2020 jour médiocre...

      Elle a certains aspects novateurs et positifs, mais globalement, cette époque de gadgets est médiocre. Médiocre, c’est le mot…  Les gens médiocres se complaisent dans un environnement médiocre qui, à force, imperceptiblement, devient la norme. Je trempe dans ce bain tiède et, finalement, je fais joujou avec mes gadgets en plastique et je m’y sens bien mais parfois, je me demande où sont passées les libertés que j’ai connues, notre fraternité, notre solidarité, notre culture, notre joie de vivre ? Il y a bien sûr toujours des êtres d’exception qui relèvent le niveau mais inexorablement, années après années, nous plongeons dans un océan de bêtise sans que cela ne fasse de vagues. L'effet mécanique de cette décadence est de laisser la bêtise grossir et finir par dissoudre ce qui ne lui ressemble pas : rien à faire, à force, je suis bien obligé de l’admettre, je suis devenu médiocre, comme la majorité d’entre nous. Beaucoup prétendent cyniquement que dans notre société, la fin justifie les moyens mais quand même pas les médiocres. Eh bien si !

      Dans les pays "démocratiques" occidentaux la paix n'existe pas plus qu'ailleurs : le calme de surface n’est qu’une apparence. Que ça plaise ou non, il y a une guerre qui se conclue chaque jour par la victoire de la majorité.  La majorité a toujours raison, non pas parce qu'elle a raison, mais parce qu'elle est la majorité. Donc, nous gagnons, ou plutôt, nous le croyons, nous sommes si bien manipulés, conditionnés... Une majorité qui n'est jamais la même et c’est ce qui pose problème pour avancer. Nous avons été créés sages, ou nous sommes devenus sages, ou bien nés cons, contents de l’être et brassés ensembles dans le monde que nous vivons. Une guerre fait toujours des dégâts et je peux déjà vous le dire, vous allez prendre cher les intellos. Faudra bien vous y faire, vous autres les intelligents ! Vous allez voir que les plus malins vont vite devenir les plus cons d’entre nous…

      Depuis un constat de Pascal, le peuple obéit aux lois naïvement parce qu’il les croit justes et il ne faut surtout pas le détromper. Le peuple n’accepte d’obéir qu’à ce qu’il croit juste parce qu’il ignore que la loi n’est qu’un masque de la force. Notre avide désir de liberté fait que nous ne pouvons pas accepter d’ouvrir les yeux pour regarder objectivement notre servilité : nous avons besoin de croire que le système politique dans lequel nous vivons et votons est légitime et qu’il nous assure notre liberté, l’égalité et en même temps, notre sécurité…Pour la fraternité, on n’a plus guère d’illusions mais pour le reste, ce que nous pouvons être fleur bleue ! Depuis toujours, il y a eu des lois, orales, muettes, tacites qui n’étaient inscrites nulle part, mais qui existaient. Jusqu’ici, nous autres imbéciles avons toujours été exploités, c’était la règle, et voilà qu’en ce moment, nous relevons le nez dans beaucoup de pays. Certes, nous sommes stupides, mais les ficelles étaient bien trop grosses, nous les avons vues et cet épisode de confinement y a été propice. Nous n’avons plus l’intention de nous laisser berner indéfiniment… Mais prudence… comme le chantait un griot africain, "c’est quand les cons deviennent majoritaires et qu’il leur revient la décision de décider, que c’est la catastrophe". Vous la sentez venir ? Quand nous triompherons, le monde se sera perdu et ne s’en apercevra même pas : avec quelle intelligence ? Il faudra bien qu’on s’en préoccupe…