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Cahier décharge Je ne sais pas ce que c'est, je le saurai quand j'aurai terminé. Et j'aurai terminé quand je saurai ce que c'est.

Page du 28 juin 2020 jour frigide...

Denis Vallier

      Pour approfondir la question de notre rapport à notre sexualité sur un mode plus ironique que scientifique, comparons deux expériences rigoureuses :
- 1) Expérience numéro 1 : Mesure du stress d'un homme à qui l’on dit:
- a : votre femme est tombée amoureuse de votre voisin.
- b : votre femme a couché avec votre voisin.
C'est sans conteste l'affirmation – b) qui fait réagir l’homme le plus violemment. Il n’en supportera pas l’image.
- 2) Expérience numéro 2: Idem avec une femme en inversant les rôles et les genres.
Résultat : c’est l’affirmation – a) qui la troublera le plus…  Et pourquoi donc ?

      On aura beau prendre ça de haut ou même s’en offusquer, quelle que soit l’espèce, chaque individu adulte normalement constitué, mâle ou femelle, poursuit opiniâtrement un but : avoir une descendance qui portera ses gènes. Si cet objectif est de plus en plus reporté ces temps-ci, à terme, il est le même pour les deux sexes ; seulement, les moyens diffèrent de par les simples constitutions anatomiques et physiologiques qui distinguent l’homme de la femme. On aura beau dire tout ce qu’on veut, la nature est bien faite : de ce côté-là, nous sommes foncièrement différents et anatomiquement parfaitement complémentaires… Compte tenu de ses particularités organiques, la stratégie de la femme a été pendant des dizaines de milliers d'années de se trouver un mâle costaud et malin qui la protège ainsi que ses petits. A choisir, elle préférera avoir les meilleurs enfants possibles mais l’important sera de les mener à l’âge adulte en bonne santé. La stratégie de l'homme, elle, a été de féconder le plus de femelles possibles sans forcément s'en occuper pour avoir le plus de descendants possibles afin de compenser la forte mortalité infantile des temps anciens. Ça laisse des traces dans les esprits et les mentalités…

      Entre temps on a inventé la pilule et les femmes font du kickboxing, mais voilà pourquoi jusqu’ici, dans des conditions "classiques", elles prônaient plus volontiers la fidélité et l'engagement que le libertinage. Elles demandaient et appréciaient les manifestations d'attachement. Elles aimaient être rassurées sur le fait que leur compagnon allait rester près d’elles. Ce qui, même de nos jours, explique le stress plus violent quand la femme, même si elle est boxeuse professionnelle, apprend qu'il s'est attaché à une autre (ici, la voisine). "Qu'elle le taise ou le confesse c'est pas tous les jours qu'on lui déride les fesses"… Au risque de les faire hurler à la suite de Georges Brassens, j’attribue à ces dames une sexualité plus "utile" que ludique ce qui leur donne une libido souvent moins tyrannique que celle des hommes. D’ailleurs, elles se désintéressent du sexe pendant quelques temps après une grossesse. Et là-dessus, les mauvaises langues maladroites de rajouter que toute femme est frigide

      On pourra toujours me dire que c’est une vision archaïque des relations homme-femme et de la sexualité féminine… je ne démentirai pas, mais archaïque ne veut dire dépassée que par rapport à une époque qui, au nom de l’égalité, demande l’uniformité.

Page du 28 juin 2020 jour frigide...
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