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Cahier décharge Je ne sais pas ce que c'est, je le saurai quand j'aurai terminé. Et j'aurai terminé quand je saurai ce que c'est.

Page du 11 juillet 2020 jour d'Oranges mécaniques...

Denis Vallier

      Chronique de la haine ordinaire : Bayonne, juillet 2020, une bande de minables massacre gratuitement un chauffeur de bus à coups de pieds et de poings dans le plus pur style "Oranges mécaniques"… ça y est, on y est, Kubrick n’a pas menti… L’effet de meute n’est pas seul en cause : les jeunes gens traînent comme un boulet une violence bestiale et viscérale. A l’heure où beaucoup de femmes souhaitent être des hommes comme les autres, on vérifie tous les jours que là où elles préfèrent, de par leur structure, construire que détruire et se vouer à la perpétuation de l’espèce, les hommes, eux, sont davantage tournés vers son assainissement périodique. Une féministe de service pourra me répondre que c’est à cause du carcan du genre, cette perversion culturelle qui nous impose ses archétypes, mais elle aura beau dire, vous trouverez toujours plus de patriotes « qui croient se battre pour la France et meurent pour les industriels » comme les plaignait Anatole France que de "matriotes" même si quelques-unes sont accros à l’adrénaline. Aussi loin qu’on remonte dans le temps, les hommes ont été voués au massacre et à la guerre et les femmes à la reproduction et à la réparation des dégâts. Ma chienne de garde pourra toujours considérer que je tourne en rond autour de ma longe dans mon approche biaisée  et archaïques mais les matous sur nos toits… ce qu'ils se filent comme trempes ! C’est impressionnant et ils n’ont jamais entendu parler du genre.

      Qu’ont donc les mâles à se battre pour un regard de travers ? Serait-ce lié à un besoin congénital de bouger, de se dépenser, de s’affirmer ? On fait la guerre ici, on fait l’amour là, on n’arrête jamais… l’activité, aussi frénétique soit-elle, n'est jamais un substitut à la compréhension. Mais si, par exemple, la personne que vous aimez s’aventure imprudemment à vous demander pour quelle raison vous l’aimez et qu’avec encore plus d’imprudence vous vous surprenez à lui trouver cette raison, votre amour est mal parti… L’amour, ce n’est jamais ce qu’on croit.

      Notre dynamisme découle de l'instabilité, on avance sous l’effet d’un déséquilibre avant et on ne peut nier que quelques progrès notables se réalisent au cours de compétitions qui incluent rivalités, guerre, appât du gain, sport, toutes ces pulsions primitives inhérentes en particulier aux mâles et dictées par son devoir reproducteur que nécessite cette compétition naturelle (- que d’ailleurs pas mal de femmes voudraient parfois imiter par frustration et sentiment d’injustice mais que toute savent provoquer et entretenir plutôt bien). L’émulation favorise naturellement l’inventivité, mais à quel prix ? Ce qui est imposé aux hommes, c’est avant tout de disperser leurs gènes et quand cela se multiplie et se complique de par leur nombre, cela pose problème car, contrairement à ce qu’affirment nos économistes, les peuples que l’on s’imagine s’affronter pour les débouchés, les matières premières, les terres fertiles et leurs trésors, se battent toujours en priorité pour la belle Hélène (- surtout en Grèce). L’adjoint Homère n’a pas menti non plus.

(Photo d’Irving Haberman, New-York, 1945 : Marlene Dietrich, hissée à bout de bras pour donner un baiser d’accueil à un veinard de GI s’en revenant de guerre…)

(Photo d’Irving Haberman, New-York, 1945 : Marlene Dietrich, hissée à bout de bras pour donner un baiser d’accueil à un veinard de GI s’en revenant de guerre…)

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