Page du 25 septembre 2020 jour de bouquet des champs...

La fidélité a une fonction : celle d’assurer la sécurité des enfants, la nature ne laisse rien au hasard. Mais quand ils sont tirés d’affaire, une religion, la morale et/ou les mœurs d’une époque peuvent continuer à nous y contraindre. Or, s’attacher à une seule personne est une terrible condamnation à perpétuité : elle nous retire le goût des autres et nous ampute notre pauvre liberté… c’est sacrément dommage et contre-nature, nous n’éprouvons pas un besoin d’exotisme par hasard… Quand dans certaines contrées, on vous autorise plusieurs femmes, on trompe son harem avec le harem du voisin. En inventant de toutes pièces l'amour, l’union des contraires, nous nous sommes nous-même condamnés à une forme d’esclavage. C’est un puits sans fond, une faille béante où l’on disparaît, elle s’enfonce plus loin que tous les centres, "encore !, encore !, encore plus…" réclame-t-elle. Parfois, l’amour verse dans ces grandes coupes les flots d’un vin généreux à de perfides partenaires : Ève, Dalila, Messaline pour les plus célèbres... Evidemment, dans cette histoire, l'homme n'est responsable en rien, ça va de soi ! "- M’sieur le bon Dieu, ce n’est pas moi, c'est elle qui a commencé !... Elle avait des yeux revolvers et césariens : elle est venue, m'a vu et m'a vaincu. J'en suis resté tout rubicond"...

Mais passons… "C’est ainsi qu’un amant dont l’ardeur est extrême, Aime jusqu’aux défauts des personnes qu’il aime"… se moquait le Misanthrope désabusé d’un Molière ironique. Les hommes sont de gros benêts : ils sont avant tout sensibles à ce qu’ils voient, pour les femmes se serait plutôt à ce qu’elles entendent. C’est sans doute pour cela que les unes se maquillent comme des voitures volées quand les autres mentent sans vergogne. Nous avons tous besoin d’amour surtout après y avoir goûté mais les femmes sont vite accros et le manifestent bien plus. En règle générale, elles s’en sortent plutôt bien, elles sont même prêtes à faire l’amour pour se sentir aimées… "Faire l’amour"… comme si l’amour se fabriquait… Ça revient cher ? Finalement oui en comparaison avec la location ou si on aime faire l’amour à son réveil ! À chaque fois il faut s’en trouver un autre... J’en plaisante même si c’est un commerce il est vrai… Pourtant, quelle vilaine expression, je l’ai toujours trouvée laide, insuffisante et détestable mais on n’a guère le choix,  on ne peut la remplacer que par des verbes techniques ou vulgaires ou bien par des périphrases ampoulées…. Dans l’acte lui-même, on comprend assez vite que la procréation est le côté physique tandis que le plaisir est le côté vivant et joyeux de la chose. Et le joli mot d’amour inventé de toutes pièces là-dedans ? Qu’en est-il ? Ce n’est pas que le cœur du poète qui parle inspiré par les hormones, c’est aussi le côté intellectuel et réfléchi de la chose, l’emballage du bonbon. Voilà pourquoi il est côté même s’il est gratuit, c’est un cadeau que l’on s’offre en passant comme un bouquet de fleurs des champs cueillies en chemin… parce qu’elles ne coûtent rien.