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Cahier décharge Je ne sais pas ce que c'est, je le saurai quand j'aurai terminé. Et j'aurai terminé quand je saurai ce que c'est.

Page du 6 septembre 2020 jour à la plage...

Denis Vallier

      Qu’il est bon de s’allonger sur le sable fin sous le bon soleil de septembre… que la mer est belle et le spectacle plaisant… Je m’intéresse à la reconnaissance de formes, et hier, j'ai pu vérifier sur la plage que le regard masculin, en une fraction de seconde, repère toutes les courbes parfaites de son environnement avec une précision stupéfiante et ce, bien plus rapidement que n’importe quel détecteur de mouvement. Cela doit correspondre à des propriétés sélectives de notre cerveau reptilien qui nous ont permis de parvenir jusqu’ici. Habituellement, ce regard est pourtant incapable de trouver de l’eau dans la rivière… curieux paradoxe. Toute courbe parfaite annonce la droite suivante et nous incite donc à en présumer ses capacités, à en assouvir le désir. Celui-ci, sans cesse, renaît de ses cendres, c’est le seul Phénix qui vaille. Mais il ne faudrait tout de même pas prendre la carte pour le territoire !

      Même en louchant, Sartre avait remarqué que la Patrie, l’honneur, la liberté ne sont que peu de choses puisque l’univers tourne autour d’une paire de fesse, un point c’est tout … Il décida donc que la vie n'avait aucun sens de prédilection, et à force de tourner par ci par là, il en eut la nausée.

      Pour se débarrasser de cette épine mal placée, des générations de philosophes pudibonds nous ont collé Dieu dans l'affaire. Ce qui leur a copieusement servi à faire l'impasse sur le désir et à nous mener dans des impasses éthiques. Ne pas céder sur son désir… voilà la seule éthique qui en vaille la peine. Mais au passage, que dit l’Église sur tous ces pigeons qui copulent dans la rue ? Rien car le silence lui sert de clé de voûte. Après maintes cogitations sous le soleil  de septembre, j’en suis venu à me persuader que l’acte de création quelles que soient ses formes, et le comportement éthique ne forment, qu’un seul et même geste, qui naît de la vie elle-même et finalement la dépasse. C’est ce trop plein de vie, la plénitude débordante, irréductible du fait de vivre, que l’individu ne peut conserver ou éloigner, qui fonde, dans les profondeurs de nos ovaires, de nos gonades et de notre cerveau la base de toute création. Quant à l’éthique, indissociable de cet excès de la vie sur elle-même, elle consiste d’abord en un travail sur soi. Un travail, où c’est soi-même qui est la tâche. L’acte même de création se révèle à la fois éthique et esthétique, les deux vont de pair. Et je suis en mesure de le confirmer, certaines paires méritent le détour même ces genoux qui ne sont pas classés X.

Genous non classés X...

Genous non classés X...

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