Page du 7 juillet 2021 jour explosif...

Notre violence ne date pas d’hier : sous des couches de neurones, notre cerveau reptilien est toujours à l’œuvre … Depuis Caïn qui a décimé la moitié de l’humanité, il y a toujours eu des forcenés pour nous pourrir la vie. Nous avons tout pour vivre en harmonie sur cette superbe planète bleue et pourtant des fous furieux font tout sauter régulièrement… Depuis toujours, nous avons eu l’espoir de progresser mais ils sont toujours aussi nombreux à nous faire retourner à la case départ… La violence peut représenter une réponse légitime à la lutte des classes, affirme le black bloc qui parasite une manif, mais pourquoi des jeunes gens cèdent-ils un jour aux tentations du fanatisme religieux ?

 Puisqu’elles n’ont jamais cessé, les violences sauvages et aveugles ne pourraient-elles pas être lues et comprises comme une sorte de rançon de ce que nous appelons "le progrès", et d'un progrès dont les bénéfices auraient été mal répartis ? Dans ces conditions ne pourrait-on pas poser, par hypothèse, que le comportement fanatique quel qu’il soit serait à saisir comme une sorte de réaction désespérée, brutale, aveugle, convulsionnaire, à un changement ne profitant qu’à quelques-uns, à une situation de domination économique, politique, culturelle, exercée par les "grandes puissances" ? De plus, dans un monde régi par des mobiles économiques que plus personne ne maîtrise, caractérisé par l'arrogance, l'égoïsme et le mépris des pauvres, ne serait-ce pas finalement le fanatique qui aurait raison de tenter de précipiter la chute des idoles du monde moderne comme la domination de la technologie dite rationnelle, de l'argent et du pouvoir d'influence qui en découle ?

Ce sont des conditions nécessaires à la violence politique, mais pas suffisantes pour imposer son point de vue religieux : dans les faits, la plupart de ces kamikazes sont jeunes, égocentriques ou, tout au moins, fortement individualistes. Ils ont très souvent une haute estime de leurs capacités mais vivent très souvent dans des conditions d’échec ou de rejet. Ils sont en butte à la société, à toute forme d’autorité et à leur milieu. Ils recherchent une solution pour s’extraire d’une vie banale et insignifiante et s’ils n’ont pas les moyens intellectuels d’envisager une réponse politique à leurs difficultés, ils vont se rabattre sur la religion qui leur fournit une famille bon marché et l’accès direct et explosif au divin, sans intermédiaire : ils trouvent ainsi un moyen radical et inespéré pour valoriser leur égo. Mais franchement… 72 vierges !... Pourquoi pas 100 000 ? Bref, ces minables sont de tristes cons… mais pas que…