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Cahier décharge Je ne sais pas ce que c'est, je le saurai quand j'aurai terminé. Et j'aurai terminé quand je saurai ce que c'est.

Pge du 12 février 2022 jour incohérent...

Denis Vallier

Quand  l’intelligence désarmée n’apporte plus de réponse à mes questions métaphysiques, je me fais du cinéma… L’ennui, c’est qu’à force de me faire du cinéma, je me suis sans doute peu à peu déporté, à mon grand regret et sans m’en rendre compte, dans une dimension plus mystique du monde que prévue. C’est sans doute assez naturel ou alors est-ce un effet de l’âge ? Je dis non au rêve mais oui à une mystique (- sans mysticisme cela va sans dire mais il vaut mieux le souligner), dans lequel se fait jour une forme d’attestation qui diffère de celles héritées, sans triomphe, vigilante toutefois se laissant modeler par la patience (- même amnésique). Amnésique comme l’état précaire d’une sortie qui ne serait ni passive ni décidée, hors du mythe, hors de la vie dans le mythe ou de la vie en citation. On pourra toujours me dire ce qu’on veut, la morale de l’histoire, c’est que le paradis ne peut être qu’ici-bas, il n’y a pas d’issue de secours, mais n'en faisons pas un enfer pour autant. D’ailleurs, heureusement que nous y sommes, sinon nous serions obligés de croire à la terre.

Le but de la morale n’a jamais été de rendre l’homme heureux mais de transformer les possibles comme on transforme les essais selon un Jankélévitch qui serait devenu rugbyman. Que vive heureux celui qui croit n’être qu'une usine biochimique super sophistiquée née d’un accident, vouée aux vers mais qui pourtant aime, pratique le bien, le beau, rêve de mieux, conçoit l'infini... Le refus du merveilleux n’est pas le refus de l’espérance : on ne peut être heureux sans un minimum d’imagination. Que nous serions pauvres en monde, si le possible nous suffisait...

Gloire à la glaise et à notre Terre ! Le Ciel est trop lointain. Je suis comme Laplace (en étant nettement moins doué en maths) "je n'ai pas eu besoin de cette hypothèse". Toute notre science et nos connaissances accumulées nous permettent d’expliquer de temps en temps le comment en élaborant une théorie ? Jamais le pourquoi. On ne s’y retrouve pas dans tout ce fouillis. La science est-elle également une croyance comme l’affirment les Témoins de Jehova en maraude ? C'est comme pour le doute : on ne peut pas douter de tout. Les témoins sont de plus ou moins bonne foi… Ce qu’ignorent ou font semblant d’ignorer les Témoins de Jehova, c’est que le mot "témoin" (- testimonium) vient de la Rome antique : quand un homme témoignait devant la Justice, il ne jurait pas sur la Bible mais sur ses testicules. Il suffisait de serrer au bon endroit pour lui faire certifier ce que l’on voulait entendre. L’usage s’est malheureusement conservé à leur dépends.

Mais comme ils l’affirment, la science s'appuie aussi et malgré tout sur des croyances. Ce qui importe est de croire qu'on a tort de croire et c’est ce qui fait avancer les choses. Personnellement, j'aime bien l'interprétation d'un des deux barbus, Platon ou Aristote qui tiraient sur tout ce qui bouge : si les objets tombent vers la Terre, c'est qu'ils retournent à leur terre nourricière tandis que le feu tente de rejoindre son pote Prométhée. On ne fait pas de théories fumeuses sans affabulations à condition de les remettre en question au moindre doute.

Pge du 12 février 2022 jour incohérent...
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