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Cahier décharge Je ne sais pas ce que c'est, je le saurai quand j'aurai terminé. Et j'aurai terminé quand je saurai ce que c'est.

Page du 20 mars 2022 jour sous les bombes...

Denis Vallier

C’est toujours le même principe depuis l’école primaire, il y en a un qui fait des conneries et tout le monde paye… Et quand je dis tout le monde, c’est tout le monde. Un seul type bombe le torse en se faisant passer pour fou et on se retrouve tous à l’asile… Nous avions déjà les sept plaies d’Egypte, les tsunamis, les tremblements de terre, les cyclones, la pandémie et maintenant, on a Poutine qui bombe le torse, mais pas que… depuis une ombre sinistre recouvre la Terre, le ciel est devenu d’un blanc laiteux un peu crade. En Ukraine, les nuits elles aussi sont devenues blanches, elles se font longues dans l’angoisse quand s’abattent les missiles et les bombes à sous munitions… Depuis que le petit pète sec a lâché ses molosses, nous sommes tous devenus fous, c’est "Vol au-dessus d’un nid de coucou" à l’échelle planétaire et à vitesse hypersonique…

Bien sûr, pour l’instant, il nous est bien plus facile de nous endormir sous nos couettes douillettes… Avant de sombrer dans les limbes,  je rêvasse à ce qu’il peut bien y avoir de l’autre côté du mur de Planck, je n’ai pas d’autres soucis… Vous allez sans doute me prendre pour un bisounours face à la sauvagerie, mais à mes yeux, le seul espoir que l’on puisse nourrir dans ce monde absurde se trouve dans la poésie, dans "la découverte fulgurante de l’inespéré" qui redonnait son petit sourire à Stéphane Mosès. À la fin, Poutine aura beau faire, ce sera toujours la tendresse qui l’emportera sur la brutalité, la compassion sur la haine, la collaboration sur la destruction, elles ne s’épuisent jamais tandis que les comptes en banque se vident : la guerre, ça coute très cher… mais c’est au prix de combien de morts ? Même dans l’obscurité la plus épaisse et le vacarme des explosions, je crois profondément que des étincelles d’espoir sont encore enfouies dans les pierres que l’on cogne, dans le lointain passé inscrit au creux des choses, bien au-delà de la répétition incessante de nos vérités immuables qui bloque nécessairement le questionnement et nous rend sourds à la poésie. "Une châtaigne que nous trouvons, une pierre, un coquillage au milieu de gravillons, tout parle comme au retour des déserts, après avoir réfléchi et jeûné. Et il ne nous reste presque rien à faire, sinon à écouter." à ce qu’en ressentait Rilke…

(Photo extraite du magistral film de Milos Forman "Vol au-dessus d'un nid de coucou".)

(Photo extraite du magistral film de Milos Forman "Vol au-dessus d'un nid de coucou".)

(Photo extraite du magistral film de Milos Forman "Vol au-dessus d'un nid de coucou".)

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