Page du 18 septembre 2022, jour complotiste...

(Illustration par Reem Altwaim)

Il suffit de dire que tout fout le camp dans notre société pour se faire cataloguer comme complotiste. Et si vous rajoutez que c’est la faute au système, on vous traitera d’abruti… Un système ? Où ça un système ?... D’accord, je suis un abruti… nous vivons cent fois plus confortablement que par le passé, nous sommes bien mieux soignés et vivons plus longtemps, nous sommes bien moins nombreux à mourir de faim, mais d’un autre côté, jamais les injustices n’ont été aussi flagrantes, jamais les écarts de richesse aussi marqués. Qu'est-ce qui cloche ? La redistribution de l'argent sous forme de salaires insuffisants ou bien le pouvoir réel que donne l'argent, cette fois-ci non plus aux "riches" ordinaires que nous connaissions par le passé mais aux grands consortiums qui fonctionnent exactement comme des états au-dessus des états ? Le patron en bottines vernies et haut de forme, c'est fini depuis longtemps. Dorénavant, ils vont et viennent en tennis blanches et passent d’une boîte à l’autre : parmi les 2500 plus grands groupes cotés en Bourse dans le monde, 17,5 % ont connu un changement de patron l'an dernier, contre 14,5 % un an plus tôt. Malgré tout, le patron de Vivendi peut bien changer, Vivendi sera toujours Vivendi grâce à sa multitude d'employés dans le monde qui ne gagnent pas tous des mille et des cents mais tiennent tout particulièrement à garder leurs emplois en augmentant les dividendes des actionnaires. Mais ce ne sont même pas ces grands patrons qui posent problème, non, ce qui détraque la planète, ce sont quelques individus : quelques types à la tête de fonds de pensions et quelques super actionnaires.

"In gold we trust!"… Ces personnes sont extraordinairement fortunées, mais le pouvoir en lui-même dépasse les billets de banque en adrénaline tant qu’il dure,… Ils ne sont pas fous, ils savent qu’il ne dure guère, il leur a donc paru rationnel de donner le pouvoir aux billets devenus virtuels (- Picsou en pleurerait dans sa piscine). Avant tout, ces quelques centaines de personnes veulent maintenir leurs positions et pour cela, déterminent là où il y a la guerre et là où il n'y en a pas : une guerre ne doit pas être programmée si elle ne vaut pas son poids de barils. Pour cela, ils font donner la troupe de patrons qu’ils contrôlent à distance (- à propos, doit-on encore dire : "L'argent est le nerf de la guerre" ou l’inverse ? Le tout est peut-être de savoir l'argent de qui) ... D’ailleurs dans l’avenir, vous verrez qu’on se passera de ces guerres un peu sales, avec toutes leurs explosions bruyantes : si elles permettent d’écouler des armes, elles obligent à nettoyer et le sang, ça tache. Mieux vaudra utiliser la guerre bactériologiques, la guerre psychologique, la guerre financière ou toutes ces guerres en même temps. C’est moins brutal mais plus sournois et bien plus efficace : s’il y a moins à reconstruire, le bénéfice est malgré tout supérieur dans la durée. Ils contrôlent ainsi qui est élu, quand et où… Ils contrôlent, par des spéculations au niveau planétaire, les lieux où la nourriture manque et décident si la monnaie d'un pays subit une inflation ou une déflation.

Je ne saurais dire si Bill Gates en fait partie, mais il est monstrueux qu’au travers de sa pseudo fondation humanitaire, il permette à des firmes comme Monsanto ou Cargill de faire mains basse sur l’alimentation de l’Afrique de l’Est. À la rapacité, ils ajoutent la lâcheté de s’attaquer à des territoires où personne ne pourra leur tenir tête. Ceci dit, le tissu qui les protège est irrégulier, aussi usé qu'une vieille veste trop souvent retournée et peu fiable, il se déchire bien souvent, c’est là son point faible. On ne se refait pas… À quels saints se vouer ? À qui demander de nous débarrasser de ces supers riches ? À nos politiciens ? À Vishnou ? À Allah ? Il me paraît légitime de m’en prendre à ces vampires mais vous l’aurez compris, tous mes propos sont délirants et sortent tout droit de l’imagination perturbée d’un complotiste abruti.