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Cahier décharge Je ne sais pas ce que c'est, je le saurai quand j'aurai terminé. Et j'aurai terminé quand je saurai ce que c'est.

Page du 28 mars 2024, jour sur la rue...

Denis Vallier
(Photo de Vladimir Zotov)

(Photo de Vladimir Zotov)

Dans la rue et sous mon nez, toute la journée, sont passés ceux qui tricolorent à tout va et ceux qui inaugurent… et puis ceux qui pieusement, ceux qui copieusement, ceux qui croient, ceux qui croient croire, ceux qui croa-croa, ceux qui ont des plumes au cul…

Et ont aussi défilé ceux qui suent du burn-out, ceux qui grignotent sur le pouce, ceux qui disent pouce et te font un doigt d’honneur, ceux qui font les honneurs du pied, ceux qui andromaquent, ceux qui majusculent avec ceux qui chantent en mesure, ceux qui brossent à reluire, ceux qui ont du ventre et ceux qui baissent les yeux, ceux qui savent découper le poulet, ceux qui se rasent le crâne et les murs et ceux qui sont chauves de l’intérieur, ceux qui bénissent les meutes, ceux qui marchent au pas en chantant "Debout les morts", ceux qui baïonnettent au canon, ceux qui donnent des canons aux enfants et surtout, ceux qui donnent des enfants aux canons.

Moi, j’aime les gens, mais je ne les aime pas ceux-là, ceux qui défilent, j'aime trop les enfants pour aimer ces pourris, j'aime trop mon chat pour aimer ces tordus, j'aime trop la joie pour aimer ces paumés, j'aime trop la vie pour aimer ces gens-là… alors je laisse entrer le chat et je referme la porte sur la rue.

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